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Mayotte : le gouvernement annonce des mesures d'urgence pour les plus fragiles

Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, a dévoilé samedi des mesures pour éviter une crise sanitaire, alors que les coupures d'eau se sont multipliées.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 02/09/2023 11:43 Mis à jour le 02/09/2023 16:26

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Un homme remplit des bidons d'eau à Koungou (Mayotte), le 23 mai 2023. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Il assure qu'il s'agit d'"un véritable plan Marshall" pour le département. Face à la crise de l'eau à Mayotte, le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, a annoncé samedi 2 septembre à Mayotte un plan du gouvernement pour éviter de potentielles graves conséquences sanitaires. Les autorités ont encore restreint le rationnement de l'eau potable, en n'y donnant plus accès qu'un jour sur trois à partir de lundi.

Dans les faits, le plan prévoit des distributions quotidiennes de bouteilles, à hauteur de deux litres d'eau par personne, pour "toutes les personnes qui sont vulnérables, notamment les femmes enceintes, les enfants", avec "30 000 personnes identifiées", selon le ministre. Ce dernier a précisé que la liste des publics bénéficiaires sera affinée avec l'agence régionale de santé et les communes. Au total, "70 000 bouteilles d'eau par jour seront délivrées aux plus vulnérables", a-t-il affirmé sur franceinfo.

Citernes et rampes d'eau

Le ministre assure que ce dispositif sera maintenu "le temps qu'il faudra, en attendant d'avoir suffisamment d'eau en quantité et en qualité". "La saison des pluies n'intervient qu'au mois de décembre, il y aura encore des moments très difficiles", avance-t-il. A "moyen terme", le gouvernement a débloqué une enveloppe de 40 millions d'euros.

En outre, quinze citernes seront dans les jours qui viennent réparties sur le territoire et remplies grâce à une "station de traitement de l'eau". "De plus, 200 rampes d'eau vont être déployées sur le territoire", a ajouté Philippe Vigier. Le ministre a également évoqué "un travail considérable à faire sur les fuites, sur l'interconnexion", entre le nord et le sud de Mayotte, d'ici la fin octobre. La hausse de la capacité de l'usine de dessalement est prévue pour novembre, selon le cabinet du ministère.