Le Premier ministre a annoncé jeudi soir un projet de loi au printemps pour interdire le voile intégral musulman
Une annonce, faite lors d'un meeting de soutien à l'UMP à Nantes, qui intervient à trois jours du premier tour des régionales.Lors du même meeting, il s'en est vivement pris aux socialistes et à leur première secrétaire, Martine Aubry, fustigeant un parti sans "idée".
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Une annonce, faite lors d'un meeting de soutien à l'UMP à Nantes, qui intervient à trois jours du premier tour des régionales.
Lors du même meeting, il s'en est vivement pris aux socialistes et à leur première secrétaire, Martine Aubry, fustigeant un parti sans "idée".
François Fillon a déclaré que "toutes les confessions sont respectables, ce qui ne l'est pas, c'est le prosélytisme agressif, c'est le repli communautaire".
"En démocratie, on ne vit pas masqué. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé, avec le président de la République, de légiférer au printemps", a dit le premier ministre.
Face au Front national
"Il n'y a rien de choquant à dire que ceux qui s'installent chez nous ont vocation à s'approprier l'héritage du pays des droits de l'homme", a-t-il dit. "Il est naturel de vouloir que nos valeurs soient les leurs. La France est une République et la République signifie que chaque citoyen doit donner à son pays autant qu'il reçoit de lui", a-t-il ajouté.
Le parti majoritaire est en grande difficulté avant le scrutin de dimanche et plusieurs sondages donnent l'UMP en recul. Il devra notamment faire face au Front national qui devrait être à même de se maintenir au second tour dans plusieurs régions.
Contre Aubry et les 35 heures
Lors du même meeting, le premier ministre s'en est vivement pris au PS et à sa première secrétaire, Martine Aubry, fustigeant un parti sans "idée".
"La première secrétaire du parti socialiste veut faire de nos régions des contrepouvoirs. Mais au nom de quel projet alternatif ? Depuis 2007, le parti socialiste a dépensé 99,5 % de son énergie à se trouver un leader et 0,5% à se trouver une idée nouvelle", a-t-il lancé devant quelque 1.200 personnes au Parc des expositions de la Beaujoire.
Le chef du gouvernement a attaqué une "gauche totalement dépassée par la crise" et qui "n'est pas bien placée pour se présenter aujourd'hui en héros de la croissance". Il a renouvelé ses critiques contre les 35 heures instaurées il y a dix ans par l'actuelle patronne du PS. "Nous avons décroché de l'Allemagne lorsque nous avons mis en place la réduction du temps de travail. C'est une faute historique que nous mettrons longtemps à effacer", a-t-il affirmé sous les applaudissements.
Autre thème gagnant à l'applaudimètre nantais: l'insécurité, "un combat quotidien".
François Fillon s'est également efforcé de combattre l'abstention dans ses propres rangs. "Jusqu'à la dernière seconde du second tour, rien n'est fait", a-t-il affirmé.
Si une loi visant la "burqa" ou "niqab" - voile couvrant tout le corps sauf les yeux - était déjà prévue, le calendrier n'était jusqu'ici pas si précis et la délimitation de la future interdiction reste floue. François Fillon a sollicité le Conseil d'Etat, fin janvier, pour rechercher des solutions.
Une mission parlementaire a préconisé l'interdiction de la burqa dans les services publics (administrations, hôpitaux, écoles, transports) mais le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a avancé sa propre proposition interdisant le port du voile intégral dans tout l'espace public.
Le Parti socialiste s'est prononcé contre la voie législative mais des élus isolés y sont favorables. Les juristes se disent sceptiques quant à la compatibilité de la mesure avec le principe constitutionnel de liberté de conscience.
Diverses enquêtes de police publiées dans la presse font état d'un phénomène très limité en France, avec quelques centaines de femmes, au maximum quelques milliers, portant le voile intégral, souvent des Françaises converties à l'islam.
François Fillon a présenté la mesure comme un progrès en la liant à la question de l'immigration.
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