Protection des langues régionales : le Parlement valide une proposition de loi de l'opposition
Les députés ont finalement adopté le texte dans la version votée par les sénateurs alors que le gouvernement avait prévu d'en alléger encore sensiblement la portée.
Un camouflet pour l'exécutif. Une proposition de loi de l'opposition pour protéger et promouvoir les langues régionales a été adoptée définitivement après son vote surprise à l'Assemblée, jeudi 8 avril. Malgré l'appel du groupe LREM à repousser le texte, celui-ci a été largement adopté par 247 voix pour, 76 contre et 19 abstentions, sous les vivats d'une grande partie de l'hémicycle.
Inscrite au menu de la "niche" réservée au groupe Libertés et Territoires, la proposition du député breton Paul Molac devait constituer le hors d'œuvre avant le plat principal : le texte de son collègue Olivier Falorni sur la fin de vie. Ce fut surtout cauchemar en cuisine.
Un vote salué par les présidents des régions
Il y a des "débats épidermiques, les langues régionales en font partie", a résumé le député LFI Bastien Lachaud. Adoptée début 2020 par l'Assemblée mais vidée de sa substance, la proposition de loi avait repris des couleurs au Sénat en décembre avec l'ajout de nouvelles mesures éducatives qui touchent tant au financement qu'à la pédagogie.
Jeudi, dans un atmosphère électrique, les députés ont finalement adopté le texte dans la version votée par les sénateurs alors que le gouvernement avait prévu d'en alléger encore sensiblement la portée. Cela vaut adoption définitive par le Parlement. Le vote a été salué par l'association des Régions de France.
Instauration de l'enseignement immersif
Picard, breton, corse, alsacien, flamand, basque, occitan, créole, etc. Sur tous les bancs, des députés ont clamé leur attachement aux langues régionales avec, à la clé, anecdotes intimes ou dictons. Comme le Bro gozh ma zadoù ("Vieux pays de mes ancêtres"), entonné à pleins poumons par les députés bretons sur les marches du Palais Bourbon peu après.
Deux dispositions, finalement adoptées, ont fait particulièrement débat : l'instauration de l'enseignement immersif (effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante) et celui d'un forfait scolaire. Il prévoit que la participation financière des communes à la scolarisation des élèves en langue régionale dans le privé "est due" lorsque la commune de résidence ne dispose pas d'école dispensant cet enseignement.
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