La police a évacué samedi matin le squat de la place des Vosges à Paris qu'occupait le collectif "Jeudi Noir"
La police est arrivée vers 7 heures et a "défoncé la porte d'entrée", a assuré la porte-parole des squatteurs, Margaux Leduc.La cour d'appel de Paris avait ordonné vendredi l'expulsion sans délai des membres du collectif Jeudi noir qui occupaient depuis un an un somptueux hôtel particulier au centre de Paris. Le bâtiment est inoccupé depuis 1966.
La police est arrivée vers 7 heures et a "défoncé la porte d'entrée", a assuré la porte-parole des squatteurs, Margaux Leduc.
La cour d'appel de Paris avait ordonné vendredi l'expulsion sans délai des membres du collectif Jeudi noir qui occupaient depuis un an un somptueux hôtel particulier au centre de Paris. Le bâtiment est inoccupé depuis 1966.
Les squatteurs, des étudiants et des travailleurs précaires, ont quitté les lieux dans le calme vers midi. La plupart des affaires des 32 occupants ont été inventoriées par un huissier et sorties de l'hôtel particulier.
Peu avant, une centaine de militants avaient manifesté devant le bâtiment rue de Birague, scandant "Application de la loi de réquisition" des logements vacants. Tentant de forcer l'entrée du bâtiment, ils avaient été repoussés par la police à coups de gaz lacrymogènes, puis s'étaient allongés au milieu de la rue où ils ont pique-niqué joyeusement.
En janvier, le tribunal d'instance du Ve arrondissement avait ordonné l'expulsion des lieux et le paiement d'indemnités à la propriétaire. Une douzaine de ces occupants ont fait appel de cette décision. La cour d'appel a confirmé vendredi leur expulsion, ainsi que le versement d'environ 80.000 euros d'indemnités.
Béatrice Cottin, 88 ans, la propriétaire de ce magnifique hôtel particulier construit à la demande d'Henri IV, avait refusé en septembre une médiation suggérée par la cour d'appel de Paris.
L'hôtel particulier de 1.500 mètres carrés, doté de plafonds à la française avec poutres peintes, aux gigantesques cheminées en pierre, acheté par Mme Cottin en 1963, est inoccupé depuis 1966, un vrai "scandale alors que la capitale manque cruellement de logements", selon le collectif Jeudi Noir.
La gauche parisienne a protesté vendredi à l'annonce du jugement.
Le groupe des Verts du Conseil de Paris a dénoncé une "décision incompréhensible et totalement injuste". "En pleine crise du logement, alors que cet immeuble est vide depuis 1965, cette décision est un véritable déni de justice", pour Ian Brossat, président du groupe PCF/PG au Conseil de Paris.
"Cet hôtel particulier constitue un patrimoine exceptionnel qui appartient de facto aux Parisiens et aux amoureux de Paris. L'action vigilante et citoyenne du collectif Jeudi Noir a permis de préserver les lieux dans le respect des riverains et de la tranquillité publique", a souligné Anne Hidalgo, première adjointe PS au maire de Paris. Elle a "regretté vivement l'absence de clémence" à leur égard.
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