La Cour des comptes épingle la gestion de Sciences Po Paris
Selon un rapport, la prestigieuse école multiplie les abus financiers et gère son fonctionnement de manière opaque.
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Pour une école qui entend former les élites de demain, c'est un dossier qui fait tache. Dans un rapport d'observations révélé dimanche 8 juillet par Le Monde, la Cour des comptes s'en prend directement à la gestion opaque de Sciences Po Paris, et aux nombreuses dérives financières qui s'y opèrent.
La Cour des comptes s'interroge notamment sur la manière dont sont attribuées les primes des dix membres du comité exécutif de l'école de la rue Saint-Guillaume, qui oscillent entre 10 000 et 100 000 euros. "Selon diverses sources concordantes, il n'y avait pas d'évaluation claire et écrite des salariés concernés et aucune information du conseil d'administration", rapporte Le Monde. Et ce alors que l'Institut d'études politiques (IEP) est géré par la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), et qu'à ce titre, le montant des rémunérations des dirigeants aurait dû être voté par le conseil d'administration de la Fondation, et faire l'objet d'un rapport du commissaire aux comptes.
Un double statut source d'une "confusion des genres permanente"
Financée aux deux-tiers par l'Etat, Sciences Po se serait également rendue coupable de dérives au niveau des frais de mission et de déplacement. Le Monde cite notamment l'exemple éloquent de dîners au luxueux hôtel Lutetia à Paris, "alors qu'un agent de l'Etat qui se déplace ne doit pas dépenser plus de 45 euros par nuitée en province, 60 euros à Paris et 15 euros par repas", rappelle le quotidien.
Autre dérive pointée par la Cour des comptes : la gestion des enseignants, dont beaucoup n'effectueraient pas les 128 heures de cours qu'ils sont censés respecter pour un temps plein.
Pour les sages de la rue Cambon, tout cela s'expliquerait essentiellement par le "double statut" de Sciences Po (droit public pour l'IEP, droit privé pour la Fondation), source d'une "confusion des genres permanente". Un rapport qui arrive au bon moment, selon un dirigeant de Sciences Po, dans la mesure où il intervient à l'approche de la nomination d'une nouvelle équipe dirigeante, après la mort le 3 avril 2012 de Richard Descoings.
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