Tampons et coupes menstruelles : l'Anses demande aux industriels une information "plus claire" sur le choc toxique
L'agence sanitaire recommande aux fabricants de protections féminines "d'éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques" retrouvées dans leurs produits.
Tampons ou coupes menstruelles : toutes les protections intimes internes présentent un risque rare mais grave de choc toxique, souligne l'Anses dans un rapport publié lundi 20 janvier, appelant les fabricants à fournir "une information plus claire" sur les règles d'hygiène à respecter.
>> Six questions sur les origines du syndrome du choc toxique
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, qui s'était déjà penchée à l'été 2018 sur les protections féminines (tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles), réitère sa recommandation faite aux industriels "d'éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques" dans ces produits, même si aucune ne dépasse les seuils autorisés.
Entre 1% et 4% des femmes concernées
Une vingtaine de cas sont recensés chaque année en France mais ce nombre est sans doute sous-estimé, la déclaration de cette maladie due à une infection bactérienne au staphylocoque doré n'étant pas obligatoire. Seules 1% à 4% des femmes sont porteuses de la souche de staphylocoque impliquée dans le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, et donc potentiellement à risque.
Détecté tôt, le syndrome de choc toxique se guérit par la prise d'antibiotiques, mais il peut aussi entraîner d'importantes atteintes digestives, musculaires, rénales, etc. Les premiers symptômes (fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension) pouvant ressembler à un état grippal, le diagnostic est souvent difficile à établir.
Respecter les règles d'hygiène, se laver les mains
"Le risque de développer cette maladie (...) est lié aux conditions d'utilisation des protections intimes", ajoute l'Anses, observant que l'information sur ce risque est trop souvent absente, notamment sur les coupes menstruelles. "Toutes les protections féminines internes bloquent l'écoulement du flux menstruel, qui se comporte alors comme une sorte de milieu de culture", explique Aurélie Mathieu, qui a coordonné la recherche.
Chez les femmes porteuses de cette souche particulière de staphylocoque, la bactérie peut alors parfois "se développer jusqu'à atteindre une charge bactérienne suffisante pour que la toxine" responsable du choc toxique "soit produite et passe au niveau sanguin". Aussi, l'agence "rappelle aux utilisatrices l'importance de respecter les règles d'hygiène liées à l'utilisation des protections", notamment la durée de port maximale et le lavage des mains avant un changement de protection.
Contrairement aux Etats-Unis, où les protections périodiques sont considérées comme des dispositifs médicaux, dans l'Union européenne, "il n'existe pas de réglementation spécifique encadrant la composition, la fabrication ou l'utilisation des produits de protection intime", qui relèvent de la réglementation qui s'applique à l'ensemble des biens de consommation courante, rappelle l'Anses.
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