Jean-Vincent Placé condamné pour avoir diffamé Christian Vanneste
Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts de l'Essonne avait estimé en 2011 que le député UMP était connu "pour ses propos homophobes, racistes, voire antisémites".
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 10 février le sénateur Europe Ecologie-Les Verts de l'Essonne et ancien numéro deux des Verts, Jean-Vincent Placé, à 500 euros d'amende pour avoir diffamé le député UMP Christian Vanneste, membre du collectif de la Droite populaire. Jean-Vincent Placé devra en outre verser 1 500 euros de dommages-intérêts à Christian Vanneste et publier le jugement dans un organe de presse.
• Qu'a dit Jean-Vincent Placé ?
L'affaire remonte au 14 juin 2011. L'Assemblée nationale rejette alors une proposition de loi ouvrant le mariage à tous les couples, hétérosexuels et homosexuels. A cette occasion, Christian Vanneste déclare : "Je ne vois pas en quoi la représentation nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique."
Interrogé sur un plateau de télévision, Jean-Vincent Placé réagit : "Ce type est infâme, voilà la réalité, il est connu pour ses propos homophobes, racistes, voire antisémites. (...) C'est lamentable." Christian Vanneste décide alors de poursuivre l'élu écologiste en diffamation et lui réclame 10 000 euros de dommages-intérêts.
• Qu'en pense la justice ?
Dans son jugement, la 17e chambre a considéré qu'il était "légitime pour le prévenu de s'exprimer alors que des journalistes lui demandaient de réagir sur des propos de nature polémique tenus par un député". Toutefois, nuancent les juges, "si dans le cadre de la polémique politique (...) une grande liberté de ton peut être admise, encore faut-il que la personne qui s'exprime dispose d'une base factuelle lui permettant de le faire".
Concernant les propos homophobes, le tribunal a estimé que Jean-Vincent Placé "disposait d'une base factuelle suffisante" car, rappelle-t-il, Christian Vanneste a tenu à ce sujet en 2005 "des propos qui avaient choqué de nombreuses personnes". En revanche, "il n'en va pas de même quant à l'imputation de tenir habituellement des propos racistes, voire antisémites".
Pour le tribunal, Jean-Vincent Placé ne disposait pas d'éléments suffisants "pour légitimer" ses propos, qui ont "dépassé (...) les limites admissibles de la polémique politique et de la liberté d'expression".
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