Boycott d'Emmanuel Macron par des associations de Calais : "On a considéré qu'on allait perdre notre temps"
L’association L'Auberge des migrants a décliné l’invitation d’Emmanuel Macron, pour une rencontre à Calais, où se rend le chef de l'État mardi.
L’association L'Auberge des migrants de Calais estime qu'il est inutile de discuter avec Emmanuel Macron. Elle fait partie des associations qui ont décliné l’invitation du président de la République qui se rend mardi 16 janvier dans la ville portuaire du Pas-de-Calais devenue le symbole en France de la crise migratoire. Le chef de l'Etat a prévu de rencontrer les élus locaux, d'autres associations et les forces de l'ordre.
François Guennoc, vice-président de L’Auberge des migrants, ne sera pas au rendez-vous. Il estime sur franceinfo, que son association ne veut pas "perdre son temps" en rencontrant Emmanuel Macron.
D'anciennes rencontres décevantes
Par le passé, l'Auberge des migrants a rencontré des responsables politiques à plusieurs reprises avec des résultats qu'elle juge décevants. "On a l'expérience de nos rencontres avec messieurs Valls, Collomb et Cazeneuve, se souvient François Guennoc. On était très amers en sortant parce qu'on avait toujours l'impression que, quand on posait des questions, quand on pouvait en poser, on n'avait pas de réponse ou des réponses extrêmement floues. Et en sortant, le gouvernement déclarait aux médias qu'il avait dialogué avec les associations et quelque part cela signifiait qu'on était d'accord avec sa politique".
Le vice-président de l'association l'Auberge des migrants en profite pour critiquer la politique migratoire d'Emmanuel Macron : "C'est vrai, monsieur Macron a hérité d'une situation, en même temps sa politique l'a aggravée".
Ici, à Calais, les migrants savent que s'ils montent dans les bus, c'est qu'ils vont dans les centres d'accueil, ils seront expulsés
François Guennoc
Selon lui, le gouvernement donne une consigne simple : "pas de migrants le long de la frontière". En tant que responsable d'association à Calais, François Guennoc observe "une pression constante sur les migrants y compris avec des phénomènes de violence, de gazage parce qu'il y a un sur-interprétation de ces consignes et il y a des policiers qui se lâchent".
Cette visite d'Emmanuel Macron intervient en plein débat sur le projet de loi du gouvernement qui vise à réformer la politique migratoire et le droit d'asile en France.
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