Attaque terroriste dans un lycée d'Arras : "Dans ce pays, en 2023, on assassine des professeurs parce qu'ils sont profs", déplore Sophie Vénétitay, du Snes-FSU
Une attaque au couteau a eu lieu dans un lycée à Arras ce vendredi, faisant un mort et deux blessés. "Il faut protéger l'école", appelle la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU.
"Dans ce pays, en 2023, on tue encore des professeurs, on assassine des professeurs parce qu'ils sont profs et on s'en prend à l'école parce que c'est l'école", a réagi vendredi 13 octobre sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants du secondaire, après l'attaque au couteau perpétrée dans un lycée d'Arras qui a fait un mort et deux blessés.
"On était toutes et tous en cours ce matin. Et on apprend ce midi qu'il y a un professeur qui a été tué dans un lycée, qui a été tué sur son lieu de travail, vraisemblablement parce qu'il était professeur". Sophie Vénétitay témoigne de "cette émotion, cette sidération" et de l'"effroi" qui a saisi les enseignants. La professeure pense aux "adultes" du lycée d'Arras, et notamment "à l'agent d'accueil, aux professeurs, au proviseur adjoint" qui ont "tenté de protéger les élèves". Selon elle, "c'est ça qui a été attaqué. C'est le rôle de l'école, c'est le rôle des adultes dans l'école".
"Il faut protéger l'école", plaide Sophie Vénétitay pour qui l'attaque du vendredi 13 octobre rappelle "de bien mauvais souvenirs, trois ans après l'assassinat de Samuel Paty", cet enseignant d'histoire-géographie de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège des Yvelines. La question de l'exposition des enseignants aux possibles attaques "hante" la profession "depuis trois ans".
"On sait que l'école publique représente l'émancipation par les savoirs"
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSUà franceinfo
"[L'école] représente une porte vers un avenir qu'on souhaite toujours plus radieux pour nos élèves, toujours plus beau pour élèves", rappelle la secrétaire générale du Snes-FSU. "Cette idée d'émanciper nos élèves par les savoirs, de les ouvrir sur le monde, peut-être que c'est insupportable à celles et ceux qui ne supportent pas cette idée qu'on pourrait s'émanciper et apprendre par les savoirs. Je pense que c'est cette idée-là qui est attaquée".
"Cette idée qui est au cœur du projet de l'école est insupportable à certains", ajoute Sophie Vénéitay. "Mais tous les jours, nous, on la fait vivre. Et passer ce choc aujourd'hui, je pense que plus que jamais, on la fera vivre. Mais on ne pourra pas le faire tout seul".
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