De la "jungle" de Calais à un centre d'accueil du Mans, les migrants "voient l'avenir"
À la suite de l'évacuation de la "jungle" de Calais fin octobre, 7 000 migrants ont été pris en charge et orientés vers des centre d'accueil dans toute la France. Un mois après le transfert, franceinfo s'est rendu dans un CAO du Mans.
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Casquette noire sur la tête et yeux rieurs, Mouhamad assiste au cours de français du matin. "Elle est formidable", commente ce Soudanais de 21 ans en parlant de son enseignante. Fin octobre, il était évacué de la "jungle" de Calais. Pris en charge en même temps que 7 000 autres migrants, il a atterri dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO) du Mans, dans la Sarthe. "Je suis bien ici. On n'a besoin de rien, dit-il un mois plus tard, dans un grand sourire. Rien à voir avec le quotidien terrible de la 'jungle', où j'avais peur de la mort."
La demande d'asile, une attente de plusieurs mois
Le CAO de la rue de la Mariette au Mans accueille cinquante migrants. Une vingtaine sont arrivés en provenance de Calais. Nourris et hébergés dans ce centre transitoire, ils bénéficient d’un accompagnement social et administratif, leur permettant d'appuyer leur demande d'asile. Les bureaux ont été transformés en chambres. Des cabines de douche en plastique ont été installées à l'extérieur.
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Pour Abderrahmane, qui a fui l’Afghanistan, où il a laissé sa fiancée, ce centre a des allures de paradis : "Je me réveille avec le sourire. Je vois l'avenir. Et ça c'est super !"
Ici, je me sens en sécurité. Je suis apaisé
L’ambiance est familiale, "sereine", ajoute Jacques Chevrollier, un travailleur social. "On a eu un bon accueil. On n'a pas eu de souci avec le voisinage", souligne-t-il. Dans certains CAO, ça s'est mal passé, soit à cause des voisins, soit à cause des personnes hébergées. Ces gens ont vécu des choses difficiles et peuvent parfois péter les plombs."
Entre les cours de langues, les sorties et les activités sportives, il y a surtout l’attente. En moyenne, le délai de réponse à une demande d'asile est de quatre à cinq mois. Salim doit prochainement être reçu en entretien par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). "Je ne pense qu’à ça", commente ce jeune Afghan de 25 ans, qui aimerait un jour reprendre ses études pour devenir ingénieur.
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