Colère des taxis : les chauffeurs prolongent leur mobilisation et n'excluent pas de nouvelles actions d'ici mardi

Le Premier ministre, François Bayrou, s'est dit prêt à réexaminer, à partir de mardi, le projet de réforme de la tarification des transports de patients contre lequel les taxis se mobilisent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une mobilisation de taxis à Paris, le 19 mai 2025. (TELMO PINTO / AFP)
Une mobilisation de taxis à Paris, le 19 mai 2025. (TELMO PINTO / AFP)

Les chauffeurs de taxis ont décidé de prolonger leur mobilisation et n'excluent pas de nouvelles actions d'ici mardi 27 mai, date du début du réexamen du projet de réforme de la tarification des transports de patients annoncé par le Premier ministre. "Attendant des mesures concrètes, les taxis ont décidé le prolongement de leur mobilisation. Déterminée, la profession maintient les pôles de mobilisation et poursuit l'organisation d'actions et d'opérations escargot", a déclaré l'intersyndicale dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

A l'issue d'une rencontre avec les représentants des chauffeurs, François Bayrou a annoncé samedi soir le réexamen à partir de mardi de la convention qui prévoit une unification des tarifs pour le transport des malades, ainsi qu'un travail sur le respect des règles par les plateformes de VTC, deux revendications majeures des taxis. Dès samedi soir, certains, notamment parmi les taxis indépendants, avaient annoncé leur intention de rester dans la rue jusqu'à lundi, notamment boulevard Raspail à Paris, près du ministère des Transports. Ils ont tenté, en vain, de bloquer Roland-Garros dimanche matin à l'occasion du début du tournoi.

"Les chauffeurs veulent maintenir la pression et se méfient"

"Les fédérations ont reçu un véritable accueil du Premier ministre. Il y a des choses qui vont être remises sur la table. Mais en attendant, les chauffeurs veulent maintenir la pression et se méfient. Ils attendent de voir le suivi des annonces", a déclaré à l'AFP Dominique Buisson, de la Fédération nationale du taxi (FNDT).

Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades. Le nouveau système entend reposer sur une prise en charge de 13 euros par l'Assurance-maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d'attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre.

L'objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019). Le réexamen prévu dans les prochaines semaines devra toutefois se faire "sans changer la date d'application" du texte et la cible en matière d'économies, a précisé François Bayrou.

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