La ville de Strasbourg "est jumelée avec une ville israélienne et avec un territoire palestinien, ça fait sens et ça ne devrait pas faire polémique", réagit la maire écologiste Jeanne Barseghian

La maire de Strasbourg se défend après les attaques de la Licra sur les jumelages de sa ville avec une ville israélienne et un camp palestinien. "Ce n'est pas la question d'un jumelage contre l'autre", assène-t-elle.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Alsace
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Temps de lecture : 2min
La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a reçu un keffieh de la part de la délégation palestinienne, samedi 24 mai. (C?DRIC JOUBERT / MAXPPP)
La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a reçu un keffieh de la part de la délégation palestinienne, samedi 24 mai. (C?DRIC JOUBERT / MAXPPP)

"Strasbourg est jumelé avec une ville israélienne et avec un territoire palestinien, ça fait sens et ça ne devrait pas faire polémique", réagit la maire Les Ecologistes de Strasbourg Jeanne Barseghian, sur ICI Alsace (ex-France Bleu), jeudi 29 mai, après l'annonce du gel du jumelage avec une ville israélienne et une photo polémique où la maire pose avec une délégation palestinienne, devant une carte où l'Etat d'Israël a disparu.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), a annoncé, mardi sur X, suspendre son partenariat avec la mairie de Strasbourg, après que la maire a fait part du gel du jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan. La maire écologiste a annoncé dans le même temps un projet de jumelage avec le camp de réfugiés palestiniens d’Aïda en Cisjordanie, lors de la réception samedi dernier, à l'Hôtel de ville, d'une délégation palestinienne. Elle a alors arboré un keffieh et reçu de ses invités "une carte du Proche-Orient, barrée du drapeau palestinien, où l'Etat d'Israël n'existait plus", dénonce la Licra.

Des relations compliquées depuis "plusieurs mois"

Pour la maire, il ne faut pas faire de raccourcis : "Ce n'est pas la question d'un jumelage contre l'autre. La ville de Strasbourg est jumelée à la ville israélienne de Ramat Gan depuis plus de 30 ans. Je m'y suis moi-même rendue en 2022 pour les 30 ans du jumelage." Elle reconnaît néanmoins que "les échanges institutionnels sont mis en veille depuis maintenant plusieurs mois".

Ce qui complique les relations selon elle, c'est le fait que "les autorités israéliennes ont refusé l'entrée sur leur territoire à de nombreux élus français, et notamment à mon adjointe en charge des relations internationales, qui devait se rendre avec de nombreux élus français, avec le réseau cité Unifrance en Israël, puis en Palestine".

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