François Hollande veut supprimer la CJR
Le candidat socialiste à la présidentielle a annoncé sa volonté de supprimer, s'il est élu, la Cour de Justice de la République, à l’occasion d’une réunion publique consacrée aux questions de justice et de sécurité.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2012/02/04/000_Par6830248.jpg)
François Hollande ne veut plus de la CJR. Lors d'une soirée-débat sur la justice au théâtre Dejazet à Paris, le député de Corrèze a déclaré que s'il était élu il ferait "voter une loi supprimant la Cour de justice de la République", jugeant notamment que sa "composition crée un doute sur son impartialité". La CJR juge les infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions. Elle comprend 15 juges, dont six députés et six sénateurs.
"Les ministres doivent être considérés comme des citoyens comme les autres et ils seront soumis aux juridictions de droit commun", a ajouté François Hollande.
Une mesure inspirée par un club de réflexion
C'est en fait le club de réflexion "Droits, justice et sécurités", qui organise la réunion, qui a préconisé à François Hollande cette mesure. Dans Manifeste pour la justice, un livre paru le 26 janvier 2012, les auteurs de ce club, classé à gauche, pensent qu'il faut "faire disparaître la Cour de justice de la République"(CJR). "Les autorités politiques n'ont pas vocation à être jugées par des personnalités appartenant aux mêmes partis politiques", affirme le Manifeste publié aux éditions Cherche-Midi.
"En faisant ce livre, nous avions dans l'idée qu'il soit la base du programme du candidat de gauche à la présidentielle", précise d'ailleurs Christine Lazerges, professeur de droit, ancienne députée PS et présidente du club. Le club de réflexion envisage la suppression de la CJR "au profit d'une formation spécialisée de la Cour de cassation".
Pour sa part, Le Nouvel Observateur estime que si François Hollande supprime la CJR, "les membres du gouvernement éventuellement mis en examen à l'avenir, seront renvoyés devant un tribunal ordinaire, comme n'importe quel citoyen".
Une justice "accessible à tous, efficace et indépendante"
Cette suppression de la CJR figure parmi d'autres mesures-phares annoncées par le candidat socialiste. Il a par ailleurs réaffirmé que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) serait réformé, doté de "vrais moyens et aux compétences élargies" et que tous les magistrats du parquet seraient nommés sur avis conforme du CSM. "Le parquet ne dépendra plus de l'arbitraire gouvernemental", a-t-il dit. François Hollande a également redit qu'il voulait réformer le statut pénal du chef de l'Etat. "La Justice doit être accessible à tous, efficace et indépendante", a-t-il résumé.
Le candidat socialiste a réaffirmé son intention de "revenir" sur les peines planchers, "pas pertinentes en matière de lutte contre la récidive", a-t-il estimé. Entre autres annonces, il entend par ailleurs, s'il est élu, proposer d'"instaurer une action de groupe" ("possibilité de poursuivre collectivement une personne morale"), et modifier la loi sur les sources des journalistes pour assurer une protection plus grande.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter