François Fillon tacle le gouvernement et "certains" à l'UMP
Dans un entretien au "Parisien", l'ancien Premier ministre tape à droite comme à gauche.
François Fillon ne retient pas ses coups. Dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France, dimanche 9 mars, l'ancien Premier ministre distribue bons et mauvais points au gouvernement mais aussi au sein de son propre parti. Extraits.
Jean-Marc Ayrault "à bout de souffle"
Premier visé : l'exécutif socialiste et son successeur à Matignon : Jean-Marc Ayrault. "Il est à bout de souffle, disqualifié par ses reculs successifs", assène François Fillon. "C'est le désordre total" au gouvernement, "moins de deux ans après son élection, le président est largement décrédibilisé", ajoute-t-il. Alors qu'on lui rappelle les propos du Premier ministre, qui s'était dit "ni usé ni fatigué", le député de Paris répond : "Que voulez-vous qu'il dise d'autre ? Je le comprends... Il se bat. Mais il n'a plus d'autorité sur sa majorité et il doit faire avec un président flou."
L'ex Premier ministre n'épargne pas non plus Manuel Valls : "Il a fait de l'hyperactivité, de l'exploitation des faits divers et des polémiques le paravent de son inefficacité. Le décalage entre son exposition médiatique et son bilan est immense." Et d'estimer que le ministre de l'Intérieur "est en train de se brûler les ailes".
Conséquence : François Fillon lance un appel aux électeurs à "utiliser les élections municipales pour ouvrir les yeux (à François Hollande) et provoquer un choc utile à la France".
Des "explications" à l'UMP après les municipales
Mais François Fillon cherche aussi des poux dans son propre camp. Il affirme notamment que "certains" devront "s'expliquer sur la situation" de l'UMP après les élections municipales. Le député de Paris vise sans le nommer son grand rival Jean-François Copé, accusé de favoritisme avec les fonds du parti.
Interrogé sur qui porterait la responsabilité en cas de défaite de l'UMP aux municipales, le député de Paris répond : "Je pense que nous allons gagner ces élections. Cela ne devra pas nous dispenser de nous interroger et pour certains de s'expliquer sur la situation de notre parti."
Quant aux affaires qui touchent Nicolas Sarkozy, soupçons de trafic d'influence et enregistrements Buisson, François Fillon botte en touche : "Il nous reste deux semaines pour faire bloc derrière nos candidats. Rien ne doit venir interférer le mouvement en leur faveur. Je me garde donc bien de commenter les polémiques touchant notre famille politique."
Ce qui ne l'empêche pas de se dire "écœuré par ces affaires". Assurant s'être toujours "tenu à l'écart des ces gens-là" (comme Patrick Buisson), qu'il assure "avoir croisé une fois, à la fin de la campagne présidentielle", François Fillon souhaite désormais "les combattre : ils n'ont rien à faire dans une famille politique comme la nôtre."
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