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Elle a déclaré mercredi que les socialistes "n'avaient jamais demandé la retraite à taux plein à 60 ans".

La première secrétaire du PS note que "depuis des années" l'âge de la retraite est fixé à 65 ans en France(...) "Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation ne partent pas à 60 ans ou, s'il décidaient de partir, ils auraient une décote".Elle a indiqué que le PS, s'il revenait au pouvoir en 2012, ferait "une autre réforme".

France2.fr avec agences

France Télévisions

Publié le 15/09/2010 19:01

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Martine Aubry, à la manifestation à Paris contre la réforme des retraites, le 7 septembre 2010 (AFP/Patrick Kovarick)

Elle a indiqué que le PS, s'il revenait au pouvoir en 2012, ferait "une autre réforme".

Le PS est "un parti de gouvernement" et "je souhaite être crédible dans ce que je propose", a-t-elle lancé à la radio.

Elle a reconnu qu'"il faudra qu'une majorité de Français travaillent plus longtemps". "Aujourd'hui, c'est 41 ans, nous proposons une règle" prévoyant que "quand l'espérance de vie s'accroît d'une année, il faudra six mois de plus de cotisation, donc de travail", a expliqué la numéro un du PS sur France Inter.

"En revanche, nous ne voulons pas que ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui ont eu des emplois pénibles, ne puissent pas partir comme c'est le cas aujourd'hui à 60 ans", a expliqué la maire de Lille sur France Inter.

Mme Aubry a indiqué que "cela touche les 3 millions de personnes qui ont commencé à travailler avant 19 ans et qui ont déjà 41, 42, 43, 44 ans de cotisation".

Fausses indications

Mme Aubry a également affirmé que "le gouvernement ment et roule dans la farine les Français". "Le passage de 65 à 67 ans (de l'âge de départ sans décote, ndlr) est prévu en Allemagne en 2029, en Italie et en Espagne en 2027, et nous, notre gouvernement nous dit qu'il faut le faire tout de suite comme les autres pays, alors les mensonges, ça suffit!", s'est-elle insurgée à la radio.

Elle a également jugé que la présence en France "de milliers d'étrangers qui travaillent, payent des cotisations et n'ont toujours pas leurs papiers contrairement à ce que leur avait promis le gouvernement" est "une honte".

Sur France Inter, Mme Aubry a estimé que "comme l'ont fait les Italiens, les Espagnols, il va falloir régulariser des hommes et des femmes qui sont sur le territoire depuis longtemps".