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Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, ne participera pas à l'hommage rendu au préfet Erignac

L'élu indépendantiste réclame qu'une journée hommage soit rendue à "l'ensemble des victimes de ces quarant dernières années".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 05/02/2016 16:56 Mis à jour le 05/02/2016 17:32

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Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, le 17 décembre 2015, à Ajaccio. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Une absence qui sera remarquée. Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a annoncé, vendredi 5 février, qu'il serait absent samedi lors de l'hommage officiel rendu à Ajaccio pour le 18e anniversaire de l'assassinat du préfet Claude Erignac.

"Dans la perspective d'une paix durable et de nouvelles relations entre la Corse et Paris, il faudra bien qu'un jour un hommage soit rendu à l'ensemble des victimes de ces quarante dernières années", a déclaré l'élu indépendantiste dans un communiqué.

"Le mouvement national a payé un lourd tribut"

Elu à la tête de l'assemblée de Corse en décembre dernier, après la victoire des nationalistes aux élections territoriales, Jean-Guy Talamoni a rappelé que "depuis quatre décennies, du fait de sa situation politique, la Corse a connu de nombreux drames" et que "le mouvement national (...) a payé un lourd tribut".

"Mon absence ne devra pas être interprétée comme une marque d'indifférence à l'égard de sa mémoire et de ses proches (...) Cependant, compte tenu de mon parcours personnel et politique, ce respect et cette compassion ne peuvent prendre la forme d'une participation à l'hommage officiel", a expliqué l'élu.

Habituellement le président de l'Assemblée de Corse, de même que les principaux élus insulaires, participent traditionnellement aux côtés des représentants de l'Etat à l'hommage au préfet Erignac, tué par balles à Ajaccio le 6 février 1998. Un militant nationaliste, Yvan Colonna, qui a toujours nié être l'assassin du haut-fonctionnaire, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2011, au terme d'un troisième procès.