Ardèche : injures, menaces... Des boulangers dénoncent trop d'incivilités
Des boulangers ardéchois en appellent à la gendarmerie après la multiplication des incivilités. Eux et leurs salariés disent être victimes d'agressions verbales.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
L'altercation a eu lieu dans une boulangerie ardéchoise, "La chataigneraie". Il est 8 heures quand un client demande à payer son pain en avance pour le récupérer plus tard. La vendeuse refuse, elle est prise à partie. Très virulent, l'homme l'insulte. "Vous allez voir ce qui va vous arriver, ce que je vais vous faire. De vraies menaces à ma vendeuse, qui n'est pas là aujourd'hui. Je pousse mon coup de gueule, je dis stop. Stop à ça, on va changer de régime", raconte Patrick Roissac, le gérant de la boulangerie.
Des patrons à bout
Sur les réseaux sociaux, le patron annonce porter plainte pour chaque altercation entraînant un arrêt maladie. Dans une vidéo, Kevin Moulet, lui aussi boulanger, dit vivre la même situation et partage sa colère : "Voilà, j'aimerais qu'il y ait un certain respect aux magasins qui s'installent parce que sinon, ça va être très simple. On ferme la boutique, il n'y aura plus à chercher à comprendre."
Avec ses confrères, il dénonce une vingtaine d'agressions verbales cette année en Ardèche. La faute, selon lui, à un climat tendu. "On sent vraiment que les gens sont à bout. La consommation aussi, on voit bien que les gens ont du mal à finir leur mois", confie Kévin Moulet, également président du groupement de la Boulangerie et de la Pâtisserie de l'Ardèche.
Les boulangers ardéchois demandent à la gendarmerie de pouvoir suivre une formation
12 millions de Français poussent chaque jour la porte d'une boulangerie. À Lyon (Rhône), les clients sont nombreux à constater ces incivilités. "Ils deviennent de moins en moins patients, donc ils insultent plus rapidement, je trouve. Ce qui est dommage, parce que c'est un commerce de proximité, donc le but, c'est d'échanger un petit peu et ça se perd un peu quand même", commente une cliente. "Ce sont des commerçants qui se lèvent tôt pour travailler tôt, donc les pâtisseries sont faites tôt, le pain aussi. S'il n'y en a plus, c'est comme ça, c'est pas très grave. Et le lendemain matin, on revient", raisonne de son côté un jeune homme.
Avec 30 ans d'expérience, une vendeuse sait aujourd'hui gérer les tensions. "Il faut parler calmement avec la personne et pas relativiser, mais y aller mollo, prendre la personne tranquillement pour la ramener vers la porte et lui dire 'bye bye'", estime Caroline Boulanger, une vendeuse. Pour mieux appréhender ces incivilités, les boulangers ardéchois ont demandé à la gendarmerie de pouvoir suivre une formation.
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