Une plainte va être déposée contre le parti Reconquête d'Eric Zemmour après des propos sur Facebook jugés discriminatoires
La publication, supprimée depuis, s'attaquait aux origines supposées maghrébines des recteurs de Toulouse. Reconquête plaide l'erreur d'un militant et s'excuse.
Une plainte va être déposée contre le parti Reconquête d'Eric Zemmour après des propos sur Facebook jugés discriminatoires à l'encontre de l'actuel recteur de Toulouse et de son prédécesseur, rapporte mercredi 3 septembre ICI Occitanie (ex-France Bleu). Le maire de Toulouse dénonce mercredi un message de Reconquête Haute-Garonne, depuis effacé, sur Facebook, alors que le parti d'Eric Zemmour vient de désigner un candidat à la mairie de Toulouse, Arthur Cottrel, pour les prochaines municipales. Ce message s'attaquait aux origines de l'actuel recteur de Toulouse Karim Benmiloud et de son prédécesseur Mostafa Fourar. Reconquête plaide l'erreur d'un militant et s'excuse. "Toulouse mérite mieux", écrit Reconquête, dans un nouveau post.
L'ex-recteur porte plainte, le parti plaide l'erreur
Contacté par ICI Occitanie, Mostafa Fourar indique avoir demandé à son avocat de déposer plainte. "Je condamne avec la plus grande fermeté ces propos discriminatoires et indignes. Réduire des parcours universitaires et institutionnels à une origine supposée est inacceptable et contraire aux valeurs de la République", écrit celui qui travaille désormais à Paris au ministère de l'Education nationale. Arrivé en poste à Toulouse en mars 2025, son successeur, Karim Benmiloud, n'a pas encore réagi, il se laisse le temps de la réflexion, fait savoir le rectorat à ICI Occitanie.
Contacté par ICI Occitanie, Arthur Cottrel explique avoir été alerté par son community manager alors qu'il était au travail. Le message en question a été posté "par un militant qui n'aurait jamais dû avoir les droits sur notre compte Facebook". Le candidat assure que ce militant ne s'est pas rendu compte de ce qu'il écrivait car il utilisait une intelligence artificielle. La question de son exclusion "est sur la table". Le représentant de Reconquête Haute-Garonne dit condamner ces propos, qu'il ne partage pas et s'excuse publiquement auprès des deux fonctionnaires.
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