Procès des geôliers d'ex-otages français en Syrie : Mehdi Nemmouche a fait appel de sa condamnation à perpétuité
La cour d'assises spéciale de Paris a assorti cette peine d'une période de sûreté de 22 ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée.
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Le jihadiste Mehdi Nemmouche a fait appel de sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité après avoir été déclaré coupable d'avoir été un geôlier en Syrie du groupe Etat islamique (EI) et notamment de quatre journalistes français, a annoncé lundi 31 mars son avocat. "L'appel s'imposait, car ce combat judiciaire et ma plaidoirie n'étaient pas des exercices de style pour l'art, mais visaient l'acquittement", a-t-il précisé.
Après cinq semaines de procès et dix heures de délibéré, Mehdi Nemmouche, 39 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée. La cour d'assises spéciale de Paris a étendu le périmètre des victimes reconnues à l'ensemble des 25 journalistes et humanitaires occidentaux kidnappés en Syrie, dont certains ont été assassinés dans des vidéos de propagande.
"Véritable sociopathe dénué de toute empathie"
A l'audience, les ex-otages français ont raconté leur supplice de dix mois dans les geôles de l'EI, mais souligné avoir vite compris que leurs vies avaient plus de valeur, aux yeux de leurs geôliers, que celles des milliers de Syriens torturés à mort "jour et nuit" dans les cellules voisines. Le parquet antiterroriste avait requis la peine maximale contre Mehdi Nemmouche, afin de "protéger définitivement la société" de ce "véritable sociopathe dénué de toute empathie".
Mehdi Nemmouche avait été identifié comme leur ancien geôlier par Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres après l'attaque du musée juif de Bruxelles en 2014, pour laquelle Mehdi Nemmouche a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre assassinats terroristes. Tout au long du procès à Paris, Mehdi Nemmouche avait juré n'avoir rejoint l'EI que pour y combattre l'ex-dictateur syrien Bachar al-Assad, et n'avoir jamais rencontré les quatre journalistes français qui ont, eux, formellement reconnu ce geôlier "pervers", "sadique", "qui parlait trop, qui parlait tout le temps".
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