Le procès de Mehdi Nemmouche doit "être une piqûre de rappel sur la dangerosité de l'Etat islamique", dit l'ex-otage Didier François

Le tueur du musée juif de Bruxelles Mehdi Nemmouche est jugé à Paris, soupçonné d'avoir été l'un des geôliers des journalistes Didier François et Edouard Elias, puis Nicolas Hénin et Pierre Torres, en 2013.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Hénin, Didier François, Pierre Torrès et Edouard Elias ont été libérés le 18 avril 2014. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Nicolas Hénin, Didier François, Pierre Torrès et Edouard Elias ont été libérés le 18 avril 2014. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

"Ce que je t'attends de ce procès, c'est d'être une petite piqûre de rappel sur la dangerosité de l'Etat islamique", a déclaré, lundi 17 février, auprès de France Inter le journaliste Didier Français, ex-otage de l'organisation terroriste en Syrie entre 2013 et 2014, avant l'ouverture du procès du terroriste Mehdi Nemmouche.

Les journalistes Didier François et Edouard Elias, puis Nicolas Hénin et Pierre Torres, ont été enlevés à 10 jours d'intervalle en juin 2013, dans la région d'Alep pour les premiers, celle de Raqqa pour les seconds. Ils n'ont été libérés que le 18 avril 2014. Le tueur du musée juif de Bruxelles Mehdi Nemmouche est jugé à Paris, soupçonné d'avoir été l'un de leurs geôliers.

"Je n'ai aucun doute et je sais exactement ce qu'il a fait"

En ouverture du procès lundi matin, le terroriste de 39 ans a déclaré n'avoir "jamais été le geôlier des otages". "Moi, je n'ai aucun doute et je sais exactement ce qu'il a fait. Après, il peut dire ce qu'il veut", a dit à France Inter Didier François. "C'est une parenthèse dans ma vie, qui n'était pas le truc le plus malin que j'ai fait, ni le plus agréable".

"Mais Mehdi Nemmouche, ce n'est pas le sujet", a poursuivi l'ex-otage français. "Le problème de Mehdi Nemmouche c'est qu'il est très représentatif des 2 000 jeunes français qui sont partis combattre pour un projet totalitaire en Syrie. Le vrai sujet de ce procès, c'est la dangerosité de cette organisation et de cette idéologie. Mehdi Nemmouche n'était qu'un des rouages de cette organisation". "Si aujourd'hui, il n'y a plus d'attentats projetés, c'est bien parce qu'ils ont été combattus et il faut le rappeler", a-t-il ajouté.

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