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Vidéo 13h15. Afghanistan : chez les talibans, les filles quittent l'école à onze ans

Publié le 02/01/2016 16:20 Mis à jour le 03/01/2016 10:53

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franceinfo

France Télévisions

Les talibans ont établi un "émirat islamique" dans la province de Kunar, au nord-est de l'Afghanistan. Ils y font régner la charia et sortent les filles du système scolaire dès la puberté. Elles sont alors cloîtrées dans leur maison où elles apprennent la religion… Extrait de "13h15 le samedi" du 2 janvier.

Dans la province de Kunar, au nord-est de l'Afghanistan, les talibans ont établi un "émirat islamique" où ils font régner la charia, la loi islamique. Pour l'éducation des enfants, garçons et filles étudient ensemble jusqu'à un certain âge. Depuis que le gouvernement central a perdu le contrôle de la zone, les petites Afghanes quittent l'école à la puberté, dès onze ans !

Les filles de cette enclave islamique ont donc pour destin de rester cloîtrées définitivement derrière les murs de leur maison : "La charia nous dit clairement que l'éducation est obligatoire pour tout le monde, filles et garçons, explique un taliban. Quand les filles arrivent à la puberté, nous ne les laissons plus à l'école. Elles peuvent suivre chez elles l'enseignement de la charia. Pour les petites, pas de problème."

"Je fais ce que je peux pour les instruire jusqu'à cette limite"

Une petite fille encore sur les bancs de sa classe témoigne : "On vient ici pour s'instruire. Nos parents nous disent d'aller à l'école et d'étudier." Un mois plus tard, cette jeune Afghane aura quitté ses copains pour toujours. Une fois sorties du système scolaire mixte, les adolescentes entament un autre cursus. "Elles apprennent la religion, les prières, à porter le voile et ne sortent plus de la maison", précise le taliban.

Des filles qui quittent l'école à onze ans et que l'on empêche d'étudier, cela ne fend-il pas le cœur des professeurs ? L'un d'entre eux répond en exprimant de la résignation devant cet état de fait auquel il ne peut d'évidence s'opposer : "C'est comme ça… Que puis-je y faire ? Je fais ce que je peux pour les instruire jusqu'à cette limite. Qu'est-ce que je peux y faire ?"