Fausse alerte à Paris : l'enquête se dirige vers des adeptes du "swatting"
L'hypothèse d'un acte malveillant est privilégiée par la police après la fausse alerte qui a provoqué samedi 17 septembre une vaste opération des forces de l'ordre dans le 1er arrondissement de Paris. L'enquête se dirige vers des adeptes du "swatting", une pratique née aux Etats-Unis.
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Une fausse alerte est à l'origine de la panique samedi après-midi, quartier des Halles, dans le centre de Paris. Elle a engendré un déploiement de plusieurs dizaines de policiers et une alerte officielle lancée par les autorités via l'application SAIP pour mobiles. La brigade criminelle s'emploie à présent à repérer les auteurs. L'enquête se dirige vers des fans de jeux vidéo, les adeptes du "swatting", une pratique née outre-Atlantique.
Un jeu qui prend la police au piège du direct
Le swatting est apparu au début des années 2000 aux Etats-Unis. Ce phénomène tire son nom des "SWAT", les forces spéciales de police américaines. La pratique consiste à faire croire à une attaque afin de déclencher une vaste opération policière. Elle est fortement liée à la communauté des adeptes de jeux vidéo. Les premières affaires visaient des joueurs qui étaient en train de se filmer en direct sur le réseau social Twitch. L’arrivée de la police pouvait être vue en vidéo par toutes les personnes connectées.
Le swatting fait aussi appel à des pratiques de hacker. Dans l’affaire du samedi 17 septembre, les auteurs ont apparemment piraté le numéro de téléphone de l’église Saint-Leu à Paris pour faire croire qu’ils se trouvaient sur place. Cette usurpation est appelée le "spoofing" téléphonique.
Les auteurs du swatting sont-ils identifiables ?
Les deux personnes se disant à l’origine de ce canular affirment qu’elles ont pris toutes leurs précautions pour brouiller les pistes. Mais les enquêteurs vont tout éplucher pour tenter de les localiser. La justice se montre de moins en moins clémente, aux Etats-Unis mais aussi en France où des jeunes gens ont récemment écopé de peines de prison ferme alors qu’ils pensaient se livrer à un simple canular téléphonique. En juillet dernier, un jeune homme a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil et l'un de ses complices à 18 mois de prison ferme. La police, alertée pour un fait grave, était tombée sur un joueur en ligne. L'intervention policière avait été vue en direct par des abonnés connectés à une plateforme spécialisée.
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