: Reportage À Puget-sur-Argens, une marche blanche en mémoire de Hichem Miraoui, "un enfant au grand cœur adopté par le village"
Plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche blanche, à Puget-sur-Argens, en hommage à ce quadragénaire tunisien assassiné le 31 mai par un voisin raciste.
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Après Marseille, c'est à Puget-sur-Argens que s'est tenue une marche blanche, dimanche 8 juin, en hommage à Hichem Miraoui, cet homme de 46 ans d'origine tunisienne, abattu par un voisin qui l'avait injurié avec des propos racistes. L'homme suspecté du meurtre a été mis en examen pour "assassinat terroriste de la victime en raison de son origine". La marche, qui s'est élancée vers 15h du salon de coiffure où travaillait Hichem Miraoui, se voulait apolitique.
Au dessus des bouquets de fleurs blanches et des bougies, des dizaines de messages ont été collés sur la vitrine du salon de coiffure où travaillait Hichem. "Nous ne t'oublierons pas", peut-on lire sur l'un d'eux. "Je le croisais tous les jours, je me souviendrai toute ma vie de son sourire et de ses bonjours", lit-on sur un autre message. Sur l'unique banderole déployée en tête de cortège est inscrit cette phrase : "Un enfant au grand cœur adopté par le village".
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"J'habitais au dessus de chez lui, c'était un bon voisin, il n'y avait pas de problème, c'était une personne agréable, toujours serviable", témoigne Mickaël. "Qu'il repose en paix", lance-t-il. "Il ne méritait pas ça, c'était un super garçon, à chaque fois qu'il me voyait il me lançait 'eh tonton!'", se rappelle Antoine qui connaissait également le tueur, "de vue". Un "ancien légionnaire" selon lui.
"On est tous révoltés"
Ici, tous témoignent du fait qu'Hichem était quelqu'un de "gentil", de "serviable", de "doux" et qui faisait plutôt l'arbitre quand la colère montait ici ou là dans le village. Hichem était aussi "généreux", assurent certains, rappelant qu'il lui arrivait de ne pas faire payer la coupe de cheveux à certains clients en difficulté financière. La marche se voulait résolument apolitique et silencieuse, sans slogan ni présence politique visible. Des discussions émergent toutefois, comme entre Majid, un ami d'Hichem, organisateur de la marche et Fathia, qui aurait voulu que soient clairement denoncées les idées racistes à l'origine de ce meurtre.
"Tout le monde le connait ce monsieur, c'est un tueur, il est raciste, même le maire et les adjoints, la police, le connaissent", s'agace Fathia. "On est tous révoltés mais actuellement c'est pour la mémoire d'Hichem", répond Majid, "moi, je suis brûlé de l'intérieur, justice sera faite", dit-il.
Un seul petit incident, très bref, s'est produit lorsque le député LFI de Marseille Sébastien Delogu est entré dans la marche avec son écharpe tricolore. Il a été pris à partie verbalement par quelques manifestants mais a finalement enlevé son écharpe avant d'être applaudi.
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