Valls : "Le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps"
Le Premier ministre répond également aux critiques de l'opposition dans un entretien au "Journal du Dimanche".
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Trois jours après la tuerie de la promenade des Anglais à Nice, Manuel Valls estime que "le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps". "Soyons clairs : nous avons changé d'époque", souligne le Premier ministre dans le Journal du dimanche dans son édition du 17 juillet. "La menace terroriste est désormais une question centrale, durable", prévient-il.
Selon lui, "on pourrait refuser de voir la réalité en face, oublier, passer à autre chose, mais je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps".
A propos de l'attentat de Nice (84 morts), M. Valls affirme qu'"on sait maintenant que le tueur s'est radicalisé très rapidement. "Daech fait feu de tout bois et encourage aussi le passage à l'acte d'individus inconnus de nos services", ajoute le Premier ministre, démentant toute "divergence" avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos du caractère jihadiste de l'attaque de Nice.
"La réponse ne peut pas être la 'trumpisation' des esprits"
M. Valls s'en prend aussi à l'opposition et à "certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable". "Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes (...) Mais je ne veux pas de polémiques inutiles", prévient le chef du gouvernement. "Les services de l'État et la ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14-Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l'Euro", rappelle M. Valls en réponse à Christian Estrosi, président LR de Paca qui a critiqué depuis jeudi soir les moyens engagés pour assurer la sécurité dans sa ville.
"Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l'annulation du feu d'artifice. Il ne l'a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d'Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l'attitude de Christian Estrosi", dénonce Manuel Valls. Il met par ailleurs en garde contre toute surenchère: "Je vois bien, aussi, dans l'escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l'État de droit".
"Chacun connaît ma détermination, l'autorité est pour moi une valeur essentielle. Mais remettre en cause l'État de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement", fait-il valoir. "La réponse à l'État islamique ne peut pas être la 'trumpisation' des esprits", en référence à Donal Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, estime M. Valls.
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