Attentats de Paris : "Abdelhamid Abaaoud est revenu sur le lieu des attentats le soir même"
Selon le procureur de la République de Paris, le chef opérationnel des attentats du 13 novembre projetait une nouvelle attaque sur la Défense le mercredi 18 ou le jeudi 19 novembre.
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Abdelhamid Abaaoud est revenu sur "les scènes du crime", rapporte le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse, mardi 24 novembre. Après avoir vraisemblablement abandonné, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le véhicule utilisé par son commando, le chef opérationnel présumé des attentats du 13 novembre a pris le métro pour revenir près du Bataclan, alors que la brigade de recherche et d'intervention (BRI) y intervenait encore. Le téléphone d'Abaaoud a été localisé dans les 10e, 11e et 12e arrondissements dans la soirée "entre 22h25 et 00h28, à proximité du Bataclan".
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Les investigations téléphoniques menées le soir des attentats ont aussi permis de déterminer qu'Abdelhamid Abaaoud avait été en contact avec Bilal Hadfi, l'un des kamikazes du Stade de France. Les deux hommes ont eu plusieurs contacts téléphoniques juste avant les attaques.
Abaaoud projetait un attentat à la Défense
Abdelhamid Abaaoud a été tué six jours plus tard, au cours de l'assaut mené mercredi 18 novembre dans un appartement de Saint-Denis. Celui dont le nom apparaît aussi dans les dossiers de l'attaque du Thalys, du Musée juif de Bruxelles et de Charlie Hebdo projetait avec un complice de se faire exploser dans le quartier de la Défense (Hauts-de-Seine) "le mercredi 18 ou le jeudi 19 novembre".
Selon le procureur, ce complice non identifié "est peut-être" le troisième assaillant du commando qui a mitraillé les terrasses de cafés et de restaurants parisiens le 13 novembre, au côté de Brahim Abdeslam, qui s'est fait sauter boulevard Voltaire, et d'Abdelhamid Abaaoud.
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Hasna Aït Boulhacen "parfaitement au courant des actions de son cousin Abaaoud"
Selon François Molins, Hasna Aït Boulhacen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud retrouvée morte dans l'appartement de Saint-Denis, "était parfaitement au courant des actions de son cousin (...). Elle a été retrouvée morte par asphyxie après l'assaut." Un rapport du Raid, cité par le procureur, détaille la riposte des terroristes lors de l'assaut : "Ils ont fait usage de grenades offensives et de tirs nourris. [Après l'attaque], l'ensemble des gravats a ensuite été placé sous scellés pour qu'ils puissent être examinés."
Concernant le logeur présumé d'Abdelhamid Abaaoud, Jawad Bendaoud, le parquet a requis sa détention provisoire, à l'issue de six jours de garde à vue. Arrêté le 18 novembre, le jeune homme – qui avait déjà été condamné précédemment dans une affaire d'homicide – se trouvait à proximité immédiate de l'appartement de Saint-Denis. Il a finalement été mis en examen mardi soir, et incarcéré pour "participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle". Pour le procureur, Jawad Bendaoud a "pris part en toute connaissance de cause" à une entreprise terroriste. Autre élément accablant selon le magistrat, "son lien avec une ligne téléphonique belge, elle-même en contact avec une ligne utilisée par les terroristes".
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Le gilet explosif retrouvé a bien un lien avec les attentats
Autre élément d'enquête : le gilet explosif découvert lundi dans un amas d'encombrants sur un trottoir de Montrouge (Hauts-de-Seine). "Un tissu de présomptions" permet de penser que ce gilet a un lien avec les attentats : "La première, c'est que le téléphone portable utilisé par Salah Abdeslam" [l'un des jihadistes toujours en fuite] a été enregistré par une borne non loin de là. La seconde, c'est que c'est un gilet explosif qui est exactement de la même fabrication que les autres."
Le magistrat a précisé que six magistrats antiterroristes avaient été saisis de l'enquête sur les attentats et que 5 339 procès-verbaux avaient été dressés en onze jours d'enquête. Parmi les chefs visés figurent ceux "d'assassinats et tentatives d'assassinats en bande organisée, tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée, séquestrations en bande organisée, fabrication d'engins explosifs", "direction d'une association de malfaiteurs terroristes" ou encore "financement du terrorisme".
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