Suicide d'Evaëlle : l'enseignante a été visée par une menace de mort, une enquête ouverte

Jeudi, cette ancienne professeure de français a été relaxée de l'ensemble des poursuites pour harcèlement moral sur mineurs à l'encontre de trois élèves.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancienne enseignante d'Evaëlle, jugée au tribunal judiciaire de Pontoise le 11 mars 2025, pour le harcèlement moral de l'adolescente qui a fini par se donner la mort en 2019. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)
L'ancienne enseignante d'Evaëlle, jugée au tribunal judiciaire de Pontoise le 11 mars 2025, pour le harcèlement moral de l'adolescente qui a fini par se donner la mort en 2019. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Un verdict sous pression. L'ancienne enseignante d'Evaëlle, une collégienne qui s'est suicidée en 2019 à Herblay (Val-d'Oise), a été la cible d'une menace de mort jeudi 10 avril, jour de sa relaxe des poursuites pour harcèlement moral, a annoncé le parquet de Pontoise à l'AFP. "Une enquête a aussitôt été ouverte du chef de menaces de mort sur une personne chargée d'une mission de service public et confiée au commissariat de police d'Herblay", a précisé le parquet. L'enseignante doit prochainement être entendue en tant que victime.

L'ancienne enseignante a été relaxée de l'ensemble des poursuites pour harcèlement moral sur mineurs à l'encontre de trois élèves, dont Evaëlle. Le tribunal a notamment considéré que les éléments à charge étaient "discordants, indirects, peu circonstanciés" ou relevant de "comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe".

Il a également été relevé que l'enseignante n'était pas poursuivie pour le décès d'Evaëlle, intervenu quelques mois après son changement de collège. Dans cette affaire, aucune personne n'a été renvoyée pour homicide involontaire.

En juin 2019, Evaëlle avait mis fin à ses jours au domicile familial, alors que son année de 6e s'achevait. Déjà victime de brimades à l'école primaire, elle était devenue bouc émissaire de collégiens et victime d'insultes et de violences. Deux d'entre eux seront jugés d'ici à la fin de l'année par le tribunal pour enfants.

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