: Reportage "On se pensait à l'abri de ce genre d'évènement" : Nogent, une petite ville sidérée par la mort d'une surveillante, tuée par un élève devant un collège
La "colère" et "l'incompréhension" règnent dans cette commune de 3 000 habitants située en Haute-Marne, au lendemain de ce drame qui a suscité une vague de réactions dans tout le pays.
Nogent, en Haute-Marne, se réveille toujours sous le choc mercredi 11 juin au matin après la mort de Mélanie, une surveillante du collège tuée à coups de couteau la veille par l'un des élèves. Ce drame a endeuillé toute cette petite ville d'un peu plus de 3 000 habitants, où tout le monde se connaît. Les habitants sont traumatisés, un terme qui n'est, dans cette situation, pas exagéré. Beaucoup de questions se posent dans ce grand village situé dans la campagne, comme l'exprime un parent d'élève rencontré par franceinfo.
"Je ne sais pas comment on a pu en arriver là, se désole Karim, venu récupérer ses filles mardi. Il est, comme tout le monde ici, sidéré. On ne s'attendait pas à ça, on se pensait à l'abri de ce genre d'événement. On pense toujours que ça se passe dans les grandes villes, mais tout le monde peut être touché." Ce père de famille dit également avoir "vu arriver (au collège) le mari" de la surveillante tuée, et avoir entendu "des cris". "Je ne souhaite ça à personne", ajoute Karim."J'ai connu ce collège, j'ai grandi ici, on n'a jamais connu ça ici. Franchement, je suis atterré, je ne sais pas quoi vous dire".
"De l'incompréhension, de la colère"
Quasiment tous les habitants connaissaient la victime et l'assaillant, âgé de 14 ans. Aurore, la cousine de la victime, est venue mardi avec sa fille pour déposer une rose blanche. "On imagine l'horreur qu'elle a pu vivre. On est vraiment très touchés et très affectés. C'est très compliqué, les ressentis et la tristesse se mélangent, de l'incompréhension, de la colère. Ici, tout le monde se connaît, c'est une petite ville. C'est difficile à imaginer, c'est difficile à croire", souffle-t-elle.
Le choc et la sidération tempèrent une forme de colère dans cette commune, où les habitants sont très loin de se demander si un portique de sécurité aurait pu ou non changer les choses. Près de 24h après le drame, de nombreuses questions restent cependant sans réponse. Le contrôle de gendarmerie a-t-il déclenché le passage à l'acte, ou ce jeune homme a-t-il prévu en venant avec un couteau de faire davantage de victimes ? L'autre interrogation concerne la santé mentale du suspect, qui, selon de nombreux témoignages, avait évoqué des faits de harcèlement.
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