"La France ne doit pas basculer dans le chaos" : une pétition d'anciens policiers réunit 25 000 signatures
Après la mort de deux agents à Rambouillet et Avignon, d'anciens commissaires, commandants, ou encore brigadiers appellent à un "sursaut national" en termes de sécurité.
Après les tribunes de militaires, 93 policiers retraités ont lancé une pétition mercredi 12 mai pour "garantir la sécurité des citoyens et la protection de nos agents des forces de l'ordre". Appelant au "sursaut national", le texte intitulé "Pas de libertés sans sécurité" avait réuni plus de 25 000 signatures vendredi à 14h30, 48 heures après sa publication sur la plateforme mesopinions.com. "Nous joignons nos voix à celles de nos camarades militaires qui se sont exprimés en premier", écrivent-ils.
Les signataires estiment que la France traverse "une situation gravissime en matière de sécurité". Ils font notamment référence aux récentes morts de deux de leurs collègues, dans l'attentat de Rambouillet puis dans une opération anti-drogue à Avignon. Ces policiers dénoncent "un refus de nos valeurs républicaines" et "des lois qui ne sont plus appliquées dans les territoires perdus de la République". Ils estiment qu'il est urgent de "contrôler l’immigration clandestine qui gangrène de nombreux quartiers".
L'obligation de réserve
Les anciens commissaires, commandants, ou encore brigadiers signataires appellent la France à ne "pas basculer dans le chaos. La police française ne peut pas tolérer que demain les forces armées la remplacent pour éviter une guerre civile." Ils demandent également à "réarmer" les forces de l'ordre pour mener la guerre aux trafiquants de stupéfiants, tel que demandé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Dans une lettre adressée à l'un des commissaires divisionnaires honoraires à l'origine de cette pétition et que franceinfo s'est procuré, le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux dénonce une "initiative qui fragilise plus notre institution qu'elle la renforce". "Votre statut ne vous exonère pas de l'obligation de réserve", prévient-il. Le DGPN invite également les signataires "à prendre connaissance des mesures décidées par le ministre de l'Intérieur, permettant à la police nationale d'être respectée et digne de la confiance de nos citoyens".
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