Ingénieur de Thales accusé d'avoir placé des caméras dans les toilettes du BHV Paris : l'entreprise juge ces "allégations choquantes" et réfléchit à porter plainte
L'entreprise Thales confirme la perquisition, mardi, sur son site de Rungis, visant un de ses collaborateurs, a appris franceinfo mercredi via un communiqué. Les images récupérées ont permis aux enquêteurs de dénombrer "environ 200 femmes et enfants victimes" de ces enregistrements.
Un ingénieur employé par le groupe d'électronique Thales a été placé en garde à vue ce mardi à Paris, soupçonné d'avoir installé des caméras dans les détecteurs de fumée des toilettes des femmes d'un restaurant du BHV, dans le 4e arrondissement, a appris ce mercredi franceinfo de source proche du dossier.
Cet ingénieur a été interpellé ce mardi matin, vers 7h, à son domicile, et placé en en garde à vue pour "atteinte à l'intimité de la vie privée par captation d'images à caractère sexuel". Il est soupçonné d'avoir filmé et récupéré les images "d'environ 200 femmes et enfants", selon cette source proche du dossier.
L'une de ces mini-caméras, installée dans les toilettes du restaurant Eataly BHV, a été découverte par une femme le 8 février 2022. Après le signalement de cette femme au magasin, le directeur adjoint de la sécurité du site a déposé plainte, tout comme cette femme victime.
Des caméras cachées dans les détecteurs de fumée
Grâce à l'identification du réseau internet utilisé pour enregistrer les vidéos, l'ingénieur suspect a pu être identifié. Après perquisition sur son lieu de travail dans les locaux d'un site de Thales, en région parisienne, du matériel a été saisi. Les images récupérées ont permis aux enquêteurs de dénombrer "environ 200 femmes et enfants victimes" de ces enregistrements.
Selon cette source proche de l'enquête, les enquêteurs ont également découvert que des caméras avaient été installées en août 2020 dans les détecteurs de fumée du restaurant McDonald's de Paris Montparnasse.
"Un comportement individuel", rappelle la direction de Thales
L'entreprise Thales et confirme la perquisition, mardi, sur son site de Rungis, visant un de ses collaborateurs, a appris franceinfo mercredi via un communiqué. Ces perquisitions sur le lieu de travail du collaborateur ont permis la saisie de matériel. Le groupe affirme qu'il vient de prendre connaissance de ces "allégations par voie de presse" et les juge "choquantes". Il ajoute que ces accusations relèvent "d'un comportement individuel de ce collaborateur" et n'ont "aucun lien avec les activités de l'entreprise". Enfin, Thales affirme vouloir coopérer à l'enquête et "étudie la possibilité de porter plainte".
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