Le policier accusé d'avoir tué un homme lors d'un refus d'obtempérer à Nice en 2022, renvoyé devant la cour criminelle des Alpes-Maritimes

Le suspect est renvoyé pour "violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", il a fait appel de cette décision.

franceinfo, avec ICI Azur

Radio France

Publié le 03/09/2025 20:20

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Un contrôle routier effectué par la police sur la pormenade des Anglais, à Nice. (photo d'illustration) (JEAN FRANCOIS OTTONELLO / MAXPPP)

Le policier accusé d'avoir tué un homme de 24 ans lors d'un refus d'obtempérer en 2022 à Nice est renvoyé devant la cour criminelle départementale des Alpes-Maritimes, rapportent, mercredi 3 septembre, le parquet de Nice et ICI Azur (ex-France Bleu). Le suspect est renvoyé pour "violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", précise le parquet qui ajoute que le mis en cause a fait appel de cette décision.

Les syndicats ulcérés, l'avocat de la famille satsifait

Le 7 septembre 2022 à Nice, le policier a tiré sur un conducteur qui tentait de s'enfuir à bord d'une voiture volée et qui venait de percuter à deux reprises un véhicule de la police. L'homme, âgé de 24 et connu des services de police, est décédé. En 2024, le parquet avait requis un non-lieu à l'encontre du tireur.

Le renvoi devant la cour criminelle du policier accusé du tir mortel est dénoncé par les syndicats de policiers. Contacté par ICI Azur, Laurent Martin-de-Frémont, secrétaire départemental d'Un1té se demande si "on ne marche pas sur la tête ?". Il ajoute : "Si l'homme avait stoppé son véhicule et obtempéré, tout ça ne serait pas arrivé".

Pour Sefen Guez-Guez, avocat de la famille de la victime, "l'identité de la victime, le fait que la voiture était volé, tout ça a été connu après les faits, par l'enquête. Les policiers au moment du tir n'avaient donc pas connaissance de tout ça". Il ajoute qu'il n'y avait "pas de danger pour les fonctionnaires de police [...] Un procès est une bonne chose et pourra démontrer tout ce que je dis".