Les trois syndicats de la police scientifique lancent un préavis de grève illimitée à partir de jeudi
"Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d'achat" mais "un statut dérogatoire de catégorie active", "en adéquation avec nos conditions d'emploi", annoncent les syndicats de la profession. On compte, en France, 2 500 agents de la police scientifique.
Ils veulent exprimer un "ras-le-bol" au sujet de leurs conditions de travail. Les trois syndicats de la police scientifique ont lancé un préavis de grève illimitée à partir du jeudi 27 décembre, a annoncé le syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat). Le mouvement de grève devait initialement débuter mercredi 26 décembre, mais il a été repoussé d'un jour.
"Les trois syndicats de notre profession" (Snipat, SNPPS, Snapatsi), "méprisés par notre administration et notre ministre de tutelle, ont décidé de former une intersyndicale" afin de lancer ce préavis de grève "au niveau national", a écrit le Snipat. La police technique et scientifique (PTS) compte quelque 2 500 fonctionnaires, selon ses syndicats.
"Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d'achat" mais "un statut dérogatoire de catégorie active", "en adéquation avec nos conditions d'emploi". Les agents de la police technique et scientifique ont aujourd'hui un statut "sédentaire", qui ne leur donne pas les mêmes droits. Le texte évoque, entre autres, des "risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique". ll dénonce aussi des "astreintes et régimes horaires intenses", le problème de "l'exposition à des agents chimiques et/ou infectieux", ou encore l'"absence de formation self-défense, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles".
Une pétition lancée en parallèle
Les agents de la police technique et scientifique sont amenés à sortir de leurs laboratoires et à prendre des risques, de plus en plus souvent, explique notamment le Snipat. Certains ont, par exemple, été envoyés sur de nombreux barrages de "gilets jaunes" pour prendre des photos et relever les empreintes des casseurs. "De nombreux personnels de la police technique et scientifique sont victimes de violences physique ou morale : injures, intimidations, menaces, agressivité", précise le syndicat.
Les syndicalistes de la police scientifique ont également lancé une pétition sur change.org, qui comptait mardi plus de 2 700 signataires. Dans ce texte, ils tiennent à "rappeler que l'enquête judiciaire ne tient plus au simple aveu, comme cela a été le cas durant des siècles". "La preuve juridique provient directement de l'élément matériel que l'on appelle la trace (traces biologiques, traces papillaires, micro-traces, traces numériques, traces odorantes, traces balistiques, etc)", insistent-ils.
Or, "c'est nous, fonctionnaires de la police technique et scientifique, qui apportons cette preuve irréfutable dans la manifestation de la vérité" et qui, "aujourd'hui, permettons d'élucider un tiers des affaires de la police nationale", rappellent les syndicalistes.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter