Féminicide à Poitiers : la victime avait bien porté plainte contre son ex-compagnon, confirme le parquet, l'inspection générale de la police saisie
La jeune femme de 25 ans s'était séparée de son compagnon au début de l'été 2025.
La mort d'Inès, poignardée par son ex-compagnon, lundi 8 septembre, aurait-elle pu être évitée ? Le parquet de Poitiers indique dans un communiqué adressé à ICI Poitou (ex-France Bleu), jeudi 11 septembre, que les services de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sont saisis, en plus de l'enquête pénale pour assassinat déjà ouverte. Inès avait contacté la police à plusieurs reprises, sans que le drame soit pour autant évité.
La jeune femme de 25 ans s'était séparée de son compagnon au début de l'été 2025. "C'est là qu'il a commencé à la traquer", explique sa mère, sur ICI Poitou. "Il envoyait des messages sur tous les réseaux. Elle le bloquait de partout. Les derniers jours, il lui envoyait dix, douze, quinze mails en trente minutes. Il avait des phases 'je t'aime'… Et ensuite des phases 'je vais te tuer'."
"Elle avait peur"
Le 10 juillet dernier, Inès avait porté plainte pour "harcèlement par conjoint ou concubin, violences volontaires et infraction sexuelle". Elle était revenue ensuite à quatre reprises au commissariat, compléter cette plainte, et se voir attribuer un téléphone grave danger. Sa mère l'accompagnait à chaque fois au commissariat. En larmes, cette dernière raconte : "Je lui disais : 'Mais il n'y a rien qui bouge'. Elle avait peur. Je lui disais : 'Je serai là pour t'accompagner, je ne te lâcherai pas'."
Le week-end précédant le drame, la jeune femme a contacté une nouvelle fois les forces de l'ordre. "Le 6 septembre, elle se réfugiait dans un commerce, contactait le 17 indiquant que le mis en cause la traquait", précise la procureure de la République dans son communiqué. Son ex-compagnon était interpellé, puis relâché sans être placé en garde à vue.
Sur ICI Poitou, la famille d'Inès accuse la police de ne pas avoir assez agi. "Ils auraient dû l'incarcérer quand ils l'ont arrêté le week-end dernier", déplore Yassine, le frère de la victime, qui ne comprend pas pourquoi la police n'a pas pu mieux la protéger, malgré sa plainte.
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