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Appel à la "purge" contre les forces de l'ordre : "Si son intention première est la blague, elle est de très mauvais goût"

La déléguée nationale d’Unité SGP Police FO dénonce l'appel à la "purge" lancé par un jeune Grenoblois pour le soir d'Halloween. Selon Linda Kebbab, s'il s'agit d'une blague, "elle est de très mauvais goût".

franceinfo - Édité par Thomas Pontillon

Radio France

Publié le 30/10/2018 10:15

Temps de lecture : 1min

Un véhicule de police, illustration.  (OLIVIER BOITET / MAXPPP) — Un véhicule de police, illustration. (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

"Si son intention première est la blague, elle est de très mauvais goût", a réagi mardi 30 octobre sur franceinfo Linda Kebbab, déléguée nationale d’Unité SGP Police FO, après le placement en garde à vue lundi d'un jeune homme à Grenoble (Isère). Il affirme avoir lancé l'appel à la "purge" sur les réseaux sociaux visant les forces de l'ordre et à commettre des violences le soir d'Halloween.

"Il y a forcément des gens qui l'ont pris au premier degré"

Selon Linda Kebbab, la blague "a été prise très au sérieux par des centaines de voyous, de délinquants et de criminels qui se sont vantés d'avoir des armes semi-automatiques et automatiques." D'après la représentante syndicale, il faut le prendre au sérieux "parce qu'il y a forcément des personnes qui ont pris ces messages au premier degré."

"En aucun cas ce genre de choses ne peut être toléré", a poursuivi Linda Kebbab. De son coté, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur a condamné ces propos sur Twitter. "L'auteur a été identifié. Il prétend que c'est ‘une mauvaise blague’, il sera poursuivi", annonce-t-il. "Appeler à la ‘purge’ contre nos policiers, c'est appeler au meurtre", a également écrit le ministre.

Pour Linda Kebbab, "lorsque le ministre de l'Intérieur dit qu'il faut une sanction exemplaire et que les forces de l'ordre doivent être soutenues sur cette question, cela va de soi. Je ne pense pas qu'une personne dans la population française aujourd'hui accepterait ce genre de blague et courrait le risque, la nuit du 31 octobre, de se faire taillader, trucider, massacrer comme appelle à le faire cet appel sur l'application Snapchat."