Paris : un concert gratuit de rap tourne au chaos

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - J. Wild, P. Mauger, N. Tahar, C. Legros, D. Aysun - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Un concert de rap gratuit aux Halles de Paris a dégénéré le 11 octobre, provoquant blessures parmi les spectateurs et policiers. La foule incontrôlable a conduit à l’annulation du spectacle, tandis que riverains et autorités pointent les limites du lieu et les risques liés à ce type d’événement.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Une spectatrice blessée a été extraite de la foule, tandis qu’un policier inconscient a dû être évacué en urgence. Le 11 octobre, en plein cœur de Paris, un concert de rap a rapidement dégénéré. Il est 16 heures lorsque les premières centaines de spectateurs se rassemblent dans le quartier des Halles. Une heure plus tard, ils sont déjà plus de 3 000, trois fois plus que prévu, que les organisateurs tentent de contenir tant bien que mal à l’aide de barrières. Les mouvements de foule se multiplient et, face à la situation, les forces de l’ordre annoncent l’annulation du concert.

Immédiatement après cette annonce, des affrontements éclatent alors que les CRS dispersent la foule.

"Je ne pense pas que ce soit l’endroit pour le faire"

Au lendemain de l’événement, certains riverains expriment leur incompréhension. Selon eux, les Halles de Paris n’étaient pas adaptées à un concert gratuit. "Je ne pense pas que ce soit l’endroit pour le faire. C’est pareil, souricière, manque d’accès, beaucoup de gens partout à différents niveaux, surtout que le lieu du concert est légèrement trop petit", s’interroge l’un d’eux. Un autre fait part de sa lassitude : "On se demande qui s’occupe des organisations, des rassemblements toujours au même endroit aux Halles, et on sait qu’à chaque fois ça déborde."

Au cours de la soirée, les effectifs de police ont été renforcés. Mais le concert étant gratuit, il était difficile d’anticiper davantage, explique Loïc Dessertenne, délégué Alliance Police Nationale : "Ce n’est pas comme un festival ou un concert où vous connaissez le nombre de billets vendus. C’est un endroit très enclavé, où si le public dépasse la jauge, les risques de sécurité peuvent être très graves. La seule décision qui s’imposait, c’était d’annuler pour la sécurité des spectateurs."

Au total, quatre policiers ont été blessés et huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.