Nord : six personnes mises en examen pour "torture et barbarie" sur un bébé de 2 ans, l'enfant placé dans le coma
L'enfant a servi de "punching-ball" lors de deux soirées chez des amis de sa mère, a expliqué le procureur.
Six personnes ont été mises en examen jeudi 20 décembre, notamment pour "torture et barbarie" sur un bébé de 2 ans, a indiqué le procureur de Douai (Nord) vendredi, confirmant une information de La Voix du Nord.
L'enfant, prénommé Yanis, a été placé en coma artificiel et son pronostic vital est réservé, a précisé le procureur, Frédéric Teillet. Souffrant de multiples fractures et hématomes, il avait été conduit mardi aux urgences de l'hôpital de Douai par sa mère, où ses explications sur l'état de santé du bébé ont rapidement décidé les services à procéder à un signalement à la police.
Le petit garçon avait été placé par sa mère, âgée de 27 ans, chez un couple d'amis à Auberchicourt, près de Douai, pendant une dizaine de jours. C'est là qu'il a subi une série de "sévices", servant à certains moments de "punching-ball", en particulier lors de deux soirées. "Certains jouaient au football avec lui", a même expliqué le procureur à La Voix du Nord. "Il était leur souffre-douleur."
Plusieurs suspects "se renvoient la responsabilité"
La mère elle-même, habitant Douai, aurait assisté à l'une de ces deux soirées, en présence également de trois amis de ce couple. Les six protagonistes, qui évoluaient tous "dans un milieu peu favorisé" selon le procureur, sont âgés de 22 à 37 ans et étaient apparemment alcoolisés au moment des faits. "Certains se renvoient" mutuellement la responsabilité, selon le procureur.
Les enquêteurs ont pu bénéficier des témoignages des enfants aînés du couple d'amis de la mère, âgés d'une dizaine d'années. Ce couple a cinq enfants au total, qui auraient eux aussi subi des violences, depuis longtemps, de la part du père en particulier.
La mère de Yanis élevait l'enfant seule, son concubin étant incarcéré pour violences conjugales. Elle est également soupçonnée de ne pas avoir donné les soins nécessaires à ses deux enfants, Yanis et son frère aîné.
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour violence sur mineur, délaissement et actes de torture et barbarie.
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