Chevaline. Une équipe franco-britannique pour accélérer l'enquête
L'objectif de cette cellule commune est de lever des lourdeurs juridiques qui ralentissent les investigations.
TUERIE DE CHEVALINE - Les allers-retours au Royaume-Uni de gendarmes et magistrats français n'ont pas suffi à faire avancer l'enquête sur la tuerie de Chevaline. Elle promet d'être "longue et complexe", avait prévenu le 8 septembre le colonel Marc de Tarlé, chef du bureau des affaires criminelles de la gendarmerie, lors d'un déplacement dans la banlieue du sud de Londres où résidait la famille Al-Hilli. Résultat : une équipe d'enquête franco-britannique a été créée à Annecy (Haute-Savoie) vendredi 21 septembre. FTVi vous en dit plus sur ce dispositif.
Pourquoi cette équipe ?
Depuis le début de l'affaire, les enquêteurs français se sont heurtés à de nombreuses lourdeurs juridiques qui ralentissent les investigations. Ainsi, plusieurs commissions rogatoires internationales adressées par les juges d'instruction français ont été refusées par le ministère de l'Intérieur britannique. La raison ? Elles n'étaient pas suffisamment motivées au vu du droit pénal anglais.
Mais avec cette équipe franco-britannique, ces commissions rogatoires internationales deviendront inutiles. Le travail d'enquête se déroulera "comme si on était dans un seul pays, d'enquêteur à enquêteur ou de juge à enquêteur", a expliqué Eric Maillaud, procureur de la République d'Annecy. "Les enquêteurs des deux pays auront accès à l'intégralité du dossier comme s'il n'y avait plus de frontière", a-t-il ajouté.
Comment sera-t-elle formée ?
L'équipe est dirigée par les deux juges d'instruction français en charge de l'affaire. Elle sera composée de magistrats et policiers britanniques et de gendarmes français.
Pour l'instant, une centaine d'enquêteurs travaillent à temps plein sur cette affaire en France et au Royaume-Uni.
Quels seront ses premiers chantiers ?
Des milliers de documents doivent être épluchés, notamment ceux recueillis lors de la perquisition de la maison où vivait la famille Al-Hilli, à Claygate, près de Londres. "On est entré dans un travail de fourmi. On épluche tout : qui était la personne, quelle était sa vie, avait-elle des ennemis ? a expliqué le procureur d'Annecy. Cela revient à reconstituer la biographie des victimes pour trouver un mobile, ce qui représente des mois et des mois de travail."
Parmi le "monceau d'informations à examiner", Eric Maillaud cite notamment des données téléphoniques, des images de vidéosurveillance et de "nombreux supports informatiques".
Le magistrat estime que "c'est une enquête qui risque de durer énormément de temps. Bien souvent, les enquêteurs ont une conviction dans les premières heures de l'enquête. Là, on ne sait pas où on va. (…) On n'a pas l'ombre d'un nom dans le collimateur." Il reconnaît même que la piste d'"un tireur fou" n'est "pas fermée".
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter