"On ne sait pas si on va ramasser une balle perdue" : l’inquiétude des habitants du quartier des Moulins après la fusillade à Nice
Après le choc, c’est la colère qui domine à Nice (Alpes-Maritimes). Vingt-quatre heures après la fusillade ayant causé la mort de deux personnes et fait cinq blessés, les habitants expriment leur exaspération. Ils dénoncent l’abandon du quartier par les pouvoirs publics, dans un contexte où les actes de violence se multiplient.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Au pied de l'immeuble de l'une des victimes de la fusillade à Nice, le recueillement et les prières. Depuis samedi 4 octobre, la communauté tchétchène, dont est originaire la victime, vient rendre hommage à son disparu. Notre équipe a rencontré l'un des habitants présents lors des coups de feu. "On a vu qu'une voiture tirait un peu partout. A ce moment-là, on a paniqué et j’ai dit à tout le monde de se coucher", décrit un témoin.
C'est sur une place du quartier des Moulins que deux de ses amis sont touchés, un troisième décède immédiatement. L'homme tente d'aider comme il peut. "J'ai mis ma ceinture pour qu'ils ne perdent pas de sang. On a attendu entre 40 minutes et 1 heure que les pompiers arrivent. C'est triste, perdre une personne qui était vraiment exceptionnelle avec nous. On n'y croit pas encore", raconte le même témoin, touché par ce qu'il a vu.
Plusieurs victimes sans lien avec le narcotrafic
Vendredi soir dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), plusieurs personnes dans une voiture ouvrent le feu, armées de fusils kalachnikov. Cinq habitants sont blessés, deux sont tués. Le véhicule utilisé est retrouvé à 25 km de Nice, complètement calciné. Il a été volé à Marseille (Bouches-du-Rhône) et possède de fausses plaques d'immatriculation. Les suspects, eux, sont toujours en fuite.
Si la fusillade a eu lieu près d'un point de deal, plusieurs des victimes n'ont aucun lien avec le trafic de stupéfiants. De quoi inquiéter un peu plus les riverains. "On ne peut pas sortir, on ne sait pas si on va ramasser une balle perdue. On est en sécurité nulle part, nulle part" ou encore "Ça fait 30 ans qu'ils habitent aux Moulins. Je n'ai jamais eu peur qu'à cette période-là", déplorent des passants.
Le quartier des Moulins, à l'ouest de Nice, est particulièrement enclavé entre les autoroutes et l'aéroport. Au moins 75 millions d'euros ont été investis par l'État pour rénover la zone. Mais le trafic de stupéfiants reste toujours présent. Dimanche 5 octobre matin, notre équipe n'a croisé que quelques voitures de police. Une centaine d'agents en renfort doivent être déployés selon les autorités.
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