Meurtre dans une mosquée du Gard : l'islamophobie d'État "n'existe pas dans notre pays", assure le député RN Jean-Philippe Tanguy

Le député Rassemblement national de la Somme assure que les "deux motifs ne sont pas incompatibles" après le meurtre d'un fidèle musulman dans une mosquée du Gard.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, invité de franceinfo lundi 28 avril. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, invité de franceinfo lundi 28 avril. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il n'y a pas deux poids deux mesures", assure Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme sur franceinfo lundi 28 avril, trois jours après l'assassinat d'un jeune musulman dans une mosquée du Gard vendredi matin. Alors que le Conseil supérieur du culte musulman estime que la haine antimusulmane n'est pas "prise au sérieux de la même façon que les autres haines", l'élu du parti d'extrême droite s'oppose à l'idée d'une haine antimusulmane attisée par l'Etat et les politiques. "Ça n'existe pas dans notre pays", affirme-t-il. 

Jean-Philippe Tanguy dénonce le discours "totalement déconnecté de la réalité française" prononcé dimanche par le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui. "Il n'y a pas de discours contre les musulmans, affirme le député RN, il confond la fraternité que nous avons entre toutes les religions, le respect de la pratique de tous les cultes et le fait de ne pas accepter que l'islam justement ait un statut différent des autres religions." Jean-Philippe Tanguy se dit "fier" que "notre pays" n'ait "jamais cédé à cette tentation voulue et organisée par la haine islamiste de tout confondre et de mélanger l'islam et l'islamisme".

"Aujourd'hui, il y a un temps pour le deuil, pour que la communauté musulmane soit rassurée de la solidarité de l'État", tempère l'élu RN. Dans un second temps, Jean-Philippe Tanguy souhaite "comprendre ce qui s'est passé", pour savoir s'il s'agit d'un crime "antimusulman" ou "une énième apologie de la violence" dans le pays, tout en ajoutant que "les deux motifs ne sont pas incompatibles".

Selon Jean-Philippe Tanguy, le ministre de l'Intérieur qui s'est rendu dans le Gard dimanche, deux jours après les faits, n'a pas tardé à réagir. Bruno Retailleau "a agi avec célérité, assure-t-il, l'attaquer là-dessus me semble malhonnête". "Je ne vois pas pourquoi il faudrait polémiquer plus", ajoute le député RN, qui se dit "assez gêné, notamment que la gauche le cible de manière assez injuste"

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