Médicaments mal conditionnés : l'enquête chez Teva va se poursuivre mardi
L'erreur de conditionnement de médicaments des laboratoires Teva de Sens dans l'Yonne aurait pu causer la mort de deux personnes. L'enquête pour déterminer d'où vient l'erreur a débuté ce lundi dans le laboratoire bourguignon. Elle va se poursuivre ce mardi.
Une inspection des laboratoires Teva se déroule, depuis lundi matin, dans l'Yonne. L'Agence nationale du médicament veut essayer de comprendre d'où vient l'erreur de conditionnement. Comment des somnifères se sont-ils retrouvés à la place de
diurétiques ? C'est la question à laquelle vont devoir répondre quatre
inspecteurs de l'Agence nationale du médicament.
Cette inspection est lancée après la mort d'un Marseillais de 91 ans ce
week-end qui aurait pris des somnifères à la place de son diurétique le Furosémide. Des comprimés de Zopiclone Teva 7,5 mg ont été placés
par erreur dans des emballages de Furosémide Teva 40 mg, deux
médicaments du laboratoire Teva.
Cette enquête va se poursuivre ce mardi. Dans un bref communiqué, le président de Teva France a expliqué que les responsables du groupe étaient "extrêmement mobilisés pour comprendre ce qui s'est passé" et qu'ils collaboraient pleinement avec les enquêteurs. Par ailleurs, Erick Roche a déclaré que la première préoccupation du groupe était "de protéger les patients" indiquant que le groupe avait rappelé "par précaution et pour éviter toute confusion" l'ensemble des lots du diurétique.
Par ailleurs, France 3 Picardie a annoncé lundi qu'une femme de 101 ans aurait pu être également victime de l'erreur de conditionnement. Originaire de Compiègne dans l'Oise, la vieille dame est morte à la mi-mai. Son fils a déposé un dossier auprès du service de pharmaco-vigilance du laboratoire Teva. Mais d'après le retraité, le pharmacien aurait confirmé que sa mère a pris l'un des deux lots incriminés Y175 ou Y176.
"Des sanctions d'ordre pénales pourraient être encourues "
L'inspection de l'Agence nationale du médicament a deux objectifs : comprendre comment une erreur de conditionnement a pu conduire à mettre des somnifères dans des boîtes de diurétiques et pourquoi les contrôles effectués à chaque étape du conditionnement n'ont pas permis de déceler cette erreur.
Pour le directeur de cette inspection, Gaétan
Rudant de l'Agence nationale du médicament "il faut aussi vérifier que les mesures prises depuis l'incident
par le laboratoire Teva sont suffisantes pour éviter une autre erreur de
conditionnement " .
* Cette enquête, qui débute lundi, va durer plusieurs jours. Les inspecteurs vont pouvoir
accéder tous les documents du laboratoire bourguignon. Cette enquête est menée
sous le contrôle de la justice. En cas d'erreur intentionnelle, "des sanctions
d'ordre pénales pourraient être encourues* ", explique Gaetan Rudant. Des sanctions sont aussi possibles sur le plan
administratif.
"Une erreur humaine, ou un acte de malveillance "
pourrait expliquer l'erreur de conditionnement
Depuis 48 heures, les équipes du laboratoire Teva de Sens tentent
de trouver la faille dans la chaîne de production du Furosémide. Le président
du laboratoire n'exclut aucune piste, mais "aucune erreur industrielle
n'a été relevée ", indique Erick Roche. Il pourrait donc s'agir d'une erreur
humaine ou d'un acte de malveillance. L'enquête de l'Agence nationale du
médicament devra le déterminer.
En attendant les résultats de l'inspection, deux lots de
Furosémide, Y175 et Y176 ne doivent pas être utilisés. Cette erreur de
conditionnement concerne une centaine de boîtes de médicaments sur les 190.000 lots
de Furosémide distribués en France. Un numéro vert est mis en place 0800 51 34 11
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