Laurent Léger, survivant de l'attentat : "Ils ont tiré dans le tas"
Laurent Léger, journaliste à Charlie Hebdo, était dans la salle de rédaction au moment de l'attaque. Il s'est caché sous une table. Il a survécu. Témoignage bouleversant.
"Au début, on a cru que c'était des pétards" . Laurent Léger n'en revient toujours pas. "Puis on a entendu des pas" . "Je me demande encore comment j'ai pu en réchapper" . Le grand reporter à Charlie Hebdo participait à la conférence de rédaction qui était la cible de l'attaque. Il a vu ses collègues tomber sous les balles des deux assaillants.
"La porte s'est ouverte. Un type a jailli en criant "Allahou Akbar". Il ressemblait à un type du GIGN ou du RAID, il était cagoulé. Il était tout en noir. Il avait une arme qu'il tenait par les deux mains" , raconte-t-il.**
"Ils ont tiré dans le tas"
"Ils ont prononcé un moment le nom de Charb" . "Et puis ça a tiré, l'odeur de poudre... Quelques secondes, et tout le monde est par terre. Ils ont tiré dans le tas" .
Laurent Léger explique avoir pu échapper au regard des agresseurs : "Par chance, j'ai pu me jeter sous une table, dans une encornure" . "Les camarades du journal sont tombés". "Au début on ne savait pas. Je l'ai vu un éclair de seconde. Et puis j'ai compris que ce n'était pas une blague".
"Tout d'un coup, le silence"
Le journaliste de Charlie Hebdo se souvient : "Je suis resté recroquevillé là. Je voyais les autres par terre, le bruit des détonations, puis tout d'un coup le silence. Un long silence" . Laurent Léger entend ensuite des bruits de pas, "j'ai compris qu'il revenait" , explique-t-il. "Mais la salle est trop exigüe. Il ne pouvait pas faire le tour" . Il explique que l'assaillant est ressorti de la salle, qu'il a échangé quelques mots avec une autre personne. "J'ai compris qu'ils étaient deux" .
"Je l'ai entendu dire à une consoeur qu'il ne tuait pas les femmes. Pourtant, il y en avait une qui était tombée dans la salle de réunion".
Laurent Léger décrit le chaos après l'attaque. "J'ai cru qu'ils allaient faire le tour de la rédaction pour trouver des survivants. Puis on s'est relevés, il y avait quelques survivants. Et là c'est l'aberration, c'est irréel. Une sidération. On s'est précipité vers les blessés. On comprend pas ce qui s'est passé. Tout ça en plein Paris, dans un journal" .
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