"Vendanges de la honte" en Champagne : des peines de 3 à 4 ans de prison requis contre les prévenus, accusés notamment de "traite d'êtres humains"
Au tribunal correctionnel de Chalôns-en-Champagne (Marne), le ministère public a dénoncé jeudi un système organisé et demande au tribunal de reconnaître l'ensemble des prévenus coupables. Il a aussi requis une amende contre deux sociétés, et leur dissolution.
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Des peines de trois à quatre ans de prison ont été requises au procès des "vendanges de la honte" contre trois prévenus qui étaient jugés notamment pour "traite d'êtres humains", "travail dissimulé" et "conditions d'hébergement indignes", rapporte jeudi 19 juin ICI Champagne-Ardenne. Contre les deux sociétés, le tribunal a requis une amende et la dissolution.
Lors du procès devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne (Marne), le ministère public a dénoncé un système organisé et demande au tribunal de reconnaître l'ensemble des prévenus coupables. Dans le détail, il demande quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis et mandat de dépôt à délai différé, ainsi qu'une amende de 30 000 euros contre la gérante de la société qui a fait venir les vendangeurs.
Concernant les deux hommes présentés comme les recruteurs, il a requis pour chacun 10 000 euros d'amende et trois ans de prison dont deux avec sursis. Pour les deux sociétés jugées, le substitut du procureur a requis la dissolution de la société Anavim et 200 000 euros d'amende pour la SARL Cerseuillat de la Gravelle, jugée pour avoir eu recours aux services de la société Anavim. Lors de ce procès, deux vendangeurs sont venus à la barre faire le récit de ces huit jours de calvaire. "J’ai travaillé comme un esclave, je n’ai jamais travaillé comme ça", explique l'un, quand l'autre décrit l'agressivité d'un homme présenté comme un recruteur, et évoque les "sandwichs encore congelés" distribués lors des courtes pauses dans les vignes.
L'hébergement collectif fermé par la préfecture
En septembre 2023, à la suite d'un signalement de riverains, l'inspection du travail avait procédé à un contrôle de l'hébergement des travailleurs venus faire les vendanges dans le prestigieux vignoble champenois et constaté des conditions de vie portant "gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants", selon le parquet. Cet hébergement collectif, une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, avait ensuite été fermé par la préfecture, qui y avait constaté "des literies de fortune", "l'état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs" et des installations électriques dangereuses.
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