"Un succès pour le monde du champagne" : un vigneron qui vendait du faux champagne lourdement condamné

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Médias
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Un vigneron, qui vendait du faux champagne à 8,50 euros la bouteille, a été condamné à quatre ans de prison, dont dix-huit mois ferme et à une interdiction définitive de gérer une société. Il commercialisait du vin d'Espagne et d'Ardèche mélangé à des arômes et du gaz carbonique sous l'étiquette de champagne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Le tribunal correctionnel de Reims a rendu son jugement : quatre ans de prison, dont 18 mois ferme pour Didier Chopin, deux ans de sursis pour sa femme, 100 000 euros d'amende pour chacun et 300 000 euros pour son entreprise, plusieurs millions d'euros de dommages et intérêts. Des peines très lourdes dans l'affaire du faux champagne.

"Un succès pour le monde du champagne"

Pour l'avocat de la salariée qui avait dénoncé le trafic, c'est une immense victoire. "Aujourd'hui, le résultat est là. Les condamnations sont très lourdes tant sur le plan de la prison que sur le plan des dommages et intérêts. C'est aussi un succès pour le monde du champagne, puisque, pour une fois, on fait le ménage dans le domaine", s'est réjouit Me Emmanuel Ludot.

Lors de son procès en juin dernier, l'ancien vigneron avait reconnu, que pendant deux ans, il avait élaboré et vendu 500 000 bouteilles de faux champagne. Un processus bien rodé : les vins étaient achetés en Espagne et en Ardèche. Ils rajoutaient de la liqueur et du gaz carbonique et vendaient sa production sous l'appellation Champagne auprès de supermarchés du secteur.

Près de 2 millions de bouteilles vendues selon la lanceuse d'alerte

Fin 2023, une des salariées de l'entreprise lançait l'alerte. Selon elle, ce sont près de 2 millions de bouteilles qui auraient été écoulées. Un chiffre qu'elle n'a pas réussi à prouver, mais les peines infligées par le tribunal correctionnel sont à la hauteur du préjudice reconnu.

La procédure judiciaire n'est pas terminée. C'est le tribunal des prud'hommes qui doit encore statuer sur les dommages et intérêts pour la lanceuse d'alerte. Et une autre audience déterminera le montant de l'addition que Didier Chopin devra régler pour les douanes. Absent de l'audience, il n'a pas encore annoncé s'il fera appel du jugement.

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