Proxénétisme et drogue : à Montbéliard, 14 membres d'un clan familial écopent de 10 mois à 7 ans de prison

Le parquet s'est dit "satisfait" et précise ne pas faire appel de la décision de ce "procès du siècle".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le tribunal judiciaire de Montbéliard. (CHRISTOPHE BECK / RADIO FRANCE)
Le tribunal judiciaire de Montbéliard. (CHRISTOPHE BECK / RADIO FRANCE)

La justice a rendu sa décision, vendredi 11 juillet, dans le procès d'un clan familial jugé pour proxénétisme aggravé, trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et détention d'armes à Montbéliard (Doubs). Les 14 prévenus ont été condamnés à des peines allant de 10 mois à 7 ans de prison, rapporte ICI Belfort-Montbéliard (ex-France Bleu). Ils ont dix jours pour faire appel.

À l'issu du délibéré, le parquet s'est dit "satisfait" et précise ne pas faire appel de la décision de ce "procès du siècle", d'une ampleur inédite dans cette ville du Doubs. Le clan, essentiellement composé de membres d'une même famille, opérait dans le quartier prioritaire de la Petite-Hollande et se faisait appeler le "clan Pigalle", un clin d'œil explicite à ses activités.

Au moins trois jeunes filles mineures, âgées de 15 à 18 ans, ont été formellement identifiées. Elles étaient prostituées sur Snapchat ou la plateforme désormais fermée Coco. Elles se déclaraient comme indépendantes et majeures. Aucune ne s'est portée partie civile. En suivant la piste du proxénétisme, les enquêteurs ont découvert que les mêmes suspects étaient aussi impliqués dans un trafic de drogue à grande échelle: cannabis, cocaïne, ecstasy, héroïne, etc.

Officiellement, la majorité des prévenus était bénéficiaire du RSA ou inscrits à France Travail. Dans les faits, ils s'offraient des villas pour 20 personnes sur la Côte d'Azur, et louaient des Lamborghini pour 5 000 euros le week-end, le tout payé en espèces. À l'issue du procès, un volet CAF et France Travail pourrait s'ouvrir pour fraude aux prestations sociales.

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