En Belgique, la diffusion de procès à la télévision rencontre un grand succès, malgré des critiques
La diffusion des procès à la télévision soulève des questions sur l'accessibilité de la justice. Alors que certains voient cela comme un moyen de rapprocher les citoyens d'une institution parfois obscure, d'autres dénoncent un voyeurisme.
Pourrait-on imaginer voir le procès de Joël Le Scouarnec sur le petit écran ? En Belgique, il est possible de tomber sur des procès filmés en allumant la télévision. Des audiences menées par de véritables magistrats sont montrées à l'écran dans l'émission "Face au juge" durant les heures de grande écoute.
Chez nos voisins, l'introduction de caméras dans une salle d'audience nécessite simplement l'accord du juge et du président du tribunal. Pour un magistrat interrogé, cette initiative est avant tout un acte de transparence. Il déclare que montrer concrètement le déroulement des audiences peut contribuer à rapprocher le monde judiciaire des citoyens, souvent perçu comme inaccessible.
Entre transparence et voyeurisme
Alors que certains soutiennent qu'exposer les audiences rend la justice plus accessible, d'autres expriment des réserves. Un avocat souligne qu'il y a une différence entre la diffusion d’un procès et le fait que n'importe qui puisse commenter et juger en direct, ce qui soulève des préoccupations éthiques.
La diffusion des procès est controversée, particulièrement en raison de son utilisation sur les réseaux sociaux. Les extraits filmés sont souvent repris par des vidéastes qui réagissent en direct, attirant des milliers de spectateurs. Ce phénomène pose la question de savoir si filmer les procès relève davantage du voyeurisme que de l'information.
La productrice et présentatrice de "Face au juge", Julie Denayer, souligne que l'objectif n'est pas uniquement le divertissement, mais aussi l'éducation et la pédagogie autour du fonctionnement de la justice. Elle explique que l'émission a notamment le mérite d'éclaircir les décisions des juges et le jargon utilisé.
En contraste, en France, la possibilité de filmer des procès existe, mais sous des conditions plus strictes. Il est nécessaire d’attendre les éventuels appels et de recevoir l'accord du ministère de la Justice avant d'autoriser toute captation.
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