Procès en appel du vol Rio-Paris : les familles veulent prouver la culpabilité d'Air France et d'Airbus

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Article rédigé par France 2 - N. Perez, P. Mauger, Y. Moine ICI Midi-Pyrénées, O. Sauvayre - Édité par l'agence 6Medias
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Le procès en appel du crash Rio-Paris s'ouvre lundi 29 septembre. Seize ans après le drame qui avait coûté la vie à 228 personnes, les familles espèrent faire reconnaître la responsabilité d'Air France et d'Airbus. Au cœur des débats : les sondes Pitot.

C'est la pire catastrophe de l'histoire d'Air France. Seize ans après, le crash du vol Rio-Paris est à nouveau devant la justice lundi 29 septembre. La compagnie aérienne, mais aussi Airbus, le constructeur, relaxé en première instance, comparaissent devant la cour d'appel pour homicide involontaire. La catastrophe avait fait 228 morts.

Aujourd'hui, les familles de victimes sont toujours aussi combatives et déterminées à faire condamner les deux géants de l'aéronautique. "J'ai commencé un processus, je vais aller jusqu'au bout. C'est une manière pour moi de rendre hommage à ces 228 victimes et plus particulièrement à ma fille", témoigne Corine Soulas, mère d'une victime.

Michel Mommayou aussi a perdu sa fille dans le crash. Il n'a jamais accepté la relaxe prononcée par le tribunal : "Je l'ai vécu très, très mal. Vous imaginez, vous avez perdu votre fille. Ces gens-là sont responsables, mais ils ne sont pas coupables. Donc, il y a quand même des responsabilités."

Un procès de deux mois

En première instance, la justice avait pointé des fautes et des manquements de la part d'Air France. Des pilotes pas suffisamment formés, des techniciens qui avaient sous-estimé les défaillances des sondes Pitot, ces pièces métalliques situées à l'extérieur de l'appareil. Le givre sur les sondes avait entraîné la perte totale des données de vitesse et de pilotage automatique. La compagnie Air France affirme qu'aujourd'hui encore, elle espère une relaxe : "La compagnie continuera à démontrer qu'Air France n'a commis aucune faute pénale à l'origine de cet accident."

L'enquête a prouvé que les sondes Pitot défectueuses étaient bien à l'origine du crash. Le 17 avril 2023, Air France et Airbus ont été relaxés des poursuites pour homicide involontaire. Le tribunal correctionnel avait considéré qu'aucun lien entre les fautes et la catastrophe n'avait pu être démontré. Ce second procès devrait durer deux mois.

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