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Procès du crash du Rio-Paris : l'audition des boîtes noires aura lieu lundi à huis clos

Le tribunal correctionnel de Paris autorise la diffusion des quatre dernières minutes de l'enregistrement jusqu'au crash du 1er juin 2009. Ni le public, ni la presse ne seront autorisés à y assister.

Aurélien Thirard

Radio France

Publié le 13/10/2022 11:15 Mis à jour le 14/10/2022 17:55

Temps de lecture : 2min

La salle d'audience du procès du crash du vol Air France Rio-Paris au palais de justice de Paris, le 10 octobre 2022. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA)

Le tribunal correctionnel de Paris a tranché jeudi 13 octobre en faveur de la diffusion du son de l'enregistreur de vol contenu dans l'une des boîtes noires du vol AF447 Rio-Paris, qui s'est écrasé en mer le 1er juin 2009 faisant 228 morts, a constaté le journaliste de franceinfo présent à l'audience. L'audition aura lieu lundi à huis clos, une semaine après l'ouverture du porcès.

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"Le tribunal prend acte d'écouter le CVR" [cockpit voice recorder], a déclaré la présidente de l'audience. Elle "fait droit à la demande des parties civiles" mais "chaque personne autorisée devra éteindre son téléphone portable", a-t-elle précisé. Si l'association Entraide et Solidarité AF447 avait demandé cette écoute des voix des pilotes et des bruits enregistrés, les avocats de la défense ne s'y était pas opposés mais avait demandé l'opportunité de ce huis clos.

Ni le public, ni la presse ne seront donc autorisés à y assister, selon les informations de franceinfo. Le tribunal a autorisé la diffusion des quatre dernières minutes de l'enregistrement jusqu'au crash.

Les quatre minutes qui ont précédé le crash

Les deux enregistreurs de vol de l'Airbus A330 avaient été récupérés au milieu de l'Atlantique par 3 900 mètres de fond en mai 2011, 23 mois après l'accident qui a coûté la vie à 228 personnes. L'analyse du CVR avait permis de mettre en évidence l'incompréhension de l'équipage face à une situation de décrochage, juste avant l'accident. Celle-ci avait été provoquée par une réaction inadaptée à la perte des indications de vitesse, due au givrage des sondes de mesure Pitot.

Le procès pour homicides involontaires d'Airbus et Air France, qui s'est ouvert lundi 10 octobre, doit s'achever le 8 décembre.