Les surveillants pénitentiaires appellent à une manifestation nationale jeudi
Le cortège défilera jusqu'au ministère de la Justice.
Après celle des policiers et des avocats, c'est à l'exaspération des surveillants pénitentiaires que la ministre de la Justice doit faire face. Les syndicats des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire appellent à une manifestation nationale jeudi 22 octobre à Paris. Conditions de travail, insécurité, indemnités trop peu élevées, les sujets qui cristallisent leur colère sont nombreux.
A l'appel de quatre syndicats (Ufap-Unsa Justice, SNP-FO Personnels de surveillance, SNJFO Personnels administratifs et CGT Pénitentiaire), les surveillants et les agents techniques et administratifs sont invités à se rassembler à 12h30 place du Châtelet. La préfecture de police a interdit le rassemblement initialement prévu devant le palais de justice. Le cortège les conduira devant le ministère de la Justice, place Vendôme. Les syndicats ont sollicité une rencontre à 17 heures avec Christiane Taubira.
"1 200 à 1 300 postes vacants"
Au cœur de leurs revendications, la fin du "mode dégradé", qui accorde aux surveillants pénitentiaires davantage de mobilité pour "découvrir des postes". Conséquence de ce système, tous les postes ne sont pas couverts. Concrètement, "cela signifie que sur un étage, par exemple, au lieu d'avoir quatre surveillants, on n'en aura plus que deux", explique Christopher Dorangeville, secrétaire national de la CGT Pénitentiaire.
Ainsi, les syndicats exigent également des créations d'emplois. "Selon les chiffres de l'administration, 1 200 à 1 300 postes dans les organigrammes restent vacants", poursuit le syndicaliste. Pour renforcer les quelque 27 000 fonctionnaires déjà en place, l'administration pénitentiaire a lancé le 1er octobre une grande campagne de recrutement, visant à embaucher 1 500 surveillants et 200 conseillers d'insertion et de probation en 2016.
"Un taux de suicides supérieur à la moyenne"
Par ailleurs, les manifestants réclament une revalorisation de leurs indemnités, notamment de l'indemnité de sujétion spéciale (ISS). Actuellement de 24%, et comprise dans le salaire global, "on voudrait qu'elle soit à 26% pour tous", déclare le secrétaire national de la CGT.
Enfin, les membres du personnel pénitentiaire demandent une négociation sur les questions d'hygiène et de sécurité. Avec moins de personnel, "nous avons chacun un plus grand nombre de détenus à gérer, et nous sommes soumis à un plus grand risque d'agressions. Sans parler des conséquences sur la santé des personnels, avec un taux de burn-out et de suicides supérieur à la moyenne de la population", ajoute Christopher Dorangeville. Une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS) fait effectivement apparaître "un excès de suicide statistiquement significatif chez les hommes (+21%)".
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