Le leader du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza condamné à neuf ans de prison
Le groupe, fondé en 2010 pour lutter contre "l'islamophobie", selon ses organisateurs, avait été dissout en 2012 par le ministère de l'Intérieur, qui le qualifiait de "milice privée".
Il était poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le leader du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, a été condamné, vendredi 10 juillet, à neuf ans de prison. Le groupe, officiellement fondé en 2010 pour lutter contre "l'islamophobie", avait été dissout en 2012 par le ministère de l'Intérieur, qui le qualifiait de "milice privée".
Quatre autres prévenus ont été condamnés à des peines de six ans de prison. Lors de l'audience, neuf années de prison ferme avaient été requises contre Mohamed Achamlane, et des peines de huit ans à dix-huit mois contre les 14 autres prévenus.
Des craintes d'"action violente"
Le groupe Forsane Alizza, les "cavaliers de la fierté", avait été visé, à la fin mars 2012, par un coup de filet contre ses membres. Les enquêteurs estimaient disposer "d'éléments laissant craindre que le groupe ne possède des armes et ne passe à l'action violente". Les tueries perpétrées quelques semaines plus tôt par Mohamed Merah à Montauban (Tarn-et-Garonne) et Toulouse (Haute-Garonne) semblaient "avoir galvanisé" le groupe et agi "comme un signal", selon le procureur.
Et alors que Mohamed Achamlane s'est défendu de tout projet terroriste, assurant avoir voulu tout au plus installer une sorte de "police musulmane" pour protéger la communauté ou "intimider" les "islamophobes", le procureur a balayé cette version à l'audience. "Forsane Alizza, ce ne sont pas que des mots, avait-il indiqué. C'est un véritable groupe qui se structure et se prépare pour des actions violentes, un groupuscule structuré autour du jihad armé (...) organisé comme une katiba", les groupes combattants jihadistes.
Aucune "préparation d'un acte terroriste", selon la défense
"Sans surprise, le procureur a été bien en peine de démontrer une quelconque préparation d'un acte terroriste" précis, a réagi l'avocat de Mohamed Achamlane, Bérenger Tourné. Le coup de filet contre Forsane s'explique au contraire, selon lui, par "la campagne électorale et l'affaire Merah après laquelle l'exécutif avait besoin d'un coup d'éclat".
"L'instruction et l'accusation ont ensuite tenté de faire coller les pièces d'un puzzle qui ne tenaient pas entre elles", a poursuivi l'avocat, dénonçant un procès "loin des canons élémentaires de ce qu'impose la convention européenne des droits de l'Homme".
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