Rendu sourd par les cris des cochons, il fait condamner son employeur
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Lons-le-Saunier (Jura) a reconnu la société Pelizzarri coupable de "faute inexcusable".
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Les cris des cochons peuvent rendre sourd. Un opérateur de porcheries industrielles a été déclaré coupable, mercredi 11 septembre, de ne pas avoir protégé contre ce risque un ancien employé atteint de surdité. Le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Lons-le-Saunier a reconnu la société Pelizzarri coupable de "faute inexcusable".
La surdité de Serge Personeni, 49 ans, avait été reconnue comme maladie professionnelle en 2012. Son préjudice global sera estimé ultérieurement, au terme d'une expertise médicale ordonnée par le tribunal, et la rente perçue pour sa maladie professionnelle sera majorée. "Je suis très content, ça fait cinq ans que je me bagarre et finalement la justice a reconnu la faute de mon patron", a-t-il réagi.
Entre 121 et 133 décibels
L'homme a été employé de septembre 2001 à février 2008 dans trois porcheries de la société Pelizzarri dans le Doubs et le Jura. D'après la réglementation en vigueur, les employés doivent recevoir des protections lorsqu'une exposition sonore dépasse 85 décibels. Au moment où les cochons sont nourris, le niveau sonore atteint entre 121 et 133 décibels.
Selon la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés, qui défendait le requérant, l'employeur "avait conscience du danger" couru par la victime qui travaillait "huit heures par jour et sept jours sur sept, dans le bruit des machines et les hurlements des 4 000 porcelets et cochons, en particulier quand leur nourriture était préparée".
Pour l'avocat de la société Pelizzarri, la surdité de l'ancien porcher a été provoquée par ses activités précédentes : "Avant de travailler chez nous, M. Personeni a eu une activité de bûcheron où le niveau sonore est très élevé. (...) Chez nous, il se déplaçait chaque jour dans plusieurs établissements et il avait d'importants temps de transport, il n'était donc pas soumis en permanence aux cris des cochons", fait valoir Frédéric Renaud. Reste que l'inspection du travail a estimé que l'ancien porcher travaillait dans des "conditions incompatibles avec la dignité humaine".
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