Anesthésiste : une profession sous pression
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Le procès de Frédéric Péchier, l'anesthésiste suspecté d'avoir empoisonné une trentaine de patients, va débuter ce lundi 8 septembre. Cette affaire véhicule une mauvaise image des anesthésistes dont la profession est souvent d'ores et déjà soumise à la pression.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
La petite Anna pousse son tout premier cri, entourée par ses parents et sous le regard d'une drôle de bonne fée. Un médecin anesthésiste a veillé tout au long de sa venue au monde par césarienne. Une opération où la maman doit rester consciente mais ne pas ressentir la douleur. Les anesthésistes tiennent la vie des patients entre leurs mains. Alors, comment sont-ils encadrés ? Quels sont les garde-fous ? Exceptionnellement, les équipes de France Télévisions ont pu filmer au cœur des blocs opératoires à l’hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Les protocoles de sécurité commencent au petit matin. Dans une salle d’opération, l’infirmière anesthésiste vérifie et prépare le matériel. "On est les seuls à s’occuper de nos produits d’anesthésie", assure Cloé Petitpré, infirmière anesthésiste-réanimatrice. Pour mieux les distinguer, les produits sont classés en trois catégories, chacune avec une taille de seringue différente. Et pour renforcer la sécurité : "il y a des couleurs qui sont associées aux médicaments, ce qui nous permet de les identifier assez rapidement", précise Cloé Petitpré.
Des accidents très rares
Mais l’anesthésie n’est jamais l’affaire d’une seule personne, c’est un binôme. Le docteur Élodie Respaut, médecin, va travailler avec un infirmier spécialisé. Une patiente est mise sous anesthésie générale. Le médecin énonce chacune de ses actions à voix haute. "On a un contrôle mutuel permanent. S’il se rend compte que je fais quelque chose d’inhabituel, il peut me dire : 'Qu’est-ce que tu as fait ?', bien sûr. Et même s’il y a un tout petit peu de hiérarchie, sur ça, on est au même pied d’égalité", assure Élodie Respaut, médecin anesthésiste-réanimatrice. Les produits anesthésiques peuvent perturber la tension ou le rythme cardiaque. Alors, les constantes vitales de la patiente sont sous surveillance.
Depuis 1994, un décret impose une consultation en amont de l’opération. La présence permanente d’un médecin ou d’un infirmier anesthésiste durant l’intervention est une obligation pour surveiller les constantes vitales. Alors que certains praticiens sont accusés de dérives, les personnels, eux, estiment que ce protocole strict a fortement réduit les risques. "Il a transformé l’anesthésie puisqu’il a permis de diminuer d’un facteur quasiment 10 la mortalité liée à l’anesthésie. C’est énorme, en une dizaine d’années", indique le Dr Anne Wernet, présidente du syndicat des anesthésistes SNPHARE. Il y a chaque année 12 millions d’anesthésies pratiquées en France et le nombre d’accidents reste infime.
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